L’infatigable Paul.

Sans doute, ne comprenez-vous pas grand chose à la présence de cette photo.

A le croiser souvent dans le quartier, je pourrais presque raconter les aventures de Paul à l’instar de celles de Martine.

Paul promène son âne, Paul fait de la permaculture, Paul ouvre un chemin dans les friches, Paul refait son toit ou Paul fait de l’écologie…

Il est très affuté en ce moment, très fit, comme on dit pour une compétition sportive.

Il y a quelques jours, au crépuscule bien avancé, je l’ai vu déboucher d’un chemin peu pratiqué, avec un grand sac à la main.

-Je reviens des champignons ! me dit-il.

Puis s’approchant de moi, il ouvrit son sac pour me montrer sa récolte.
Il avait ramassé un bon nombre « di stagnala », des boîtes de conserves, des plaques de fer rouillé, des contenants de plastique… bref tout un fatras d’ustensiles que les bonnes âmes avaient semés sur les chemins.
Il faisait œuvre écologique en déversant le contenu de son sac du côté des encombrants.
Une démarche naturelle pour lui qui n’attendait aucun compliment.

Paul est un homme tranquille, un homme qui a hérité de la bonne fibre de ses ascendants, un homme essentiel.

Que vous raconter de mieux et de plus apaisant que ces rencontres, alors que ceux qui prétendent prendre en charge le destin du pays s’écharpent comme des chiffonniers !

Paul était sur son toit.
Il époussetait son planchon avec un tissu blanc.
Testait sa stabilité.

Il ne se doutait pas que je l’observais de loin.
Les vieilles dames du quartier Carianonu, naguère se seraient écriées  » Chi diu ti binidiga ! » (Que dieu te bénisse !)

Un état d’esprit plutôt rare aujourd’hui, ça se préserve, vous ne pensez pas ?

2 Comments

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *