C’est arrivé à la récré…

Dans une cour d’école maternelle.

Joe a été vilain mais vraiment très vilain. On ne fait pas ça à des camarades de moyenne section.
A cet âge, tout de même, on n’est plus loin de l’âge de raison.
Bon c’est fait, il a demandé pardon devant la maîtresse et devant Dieu.
Ce n’était pas une histoire de billes, il s’agissait vilainement de sous-marins, tout de même !

Voici l’aveu et le pardon :

«  Les Etats Unis ont été maladroits dans l’affaire des contrats qui a valu la colère de la France, ce partenaire d’une extrême voleur, pardon valeur. »

Le pauvre petit garçon ne savait pas, trop occupé à jouer dans un autre coin, il ignorait ce qui se tramait dans son dos.
Ça c’est un aveu de grand garçon et le pardon sera accordé.
Des sous-marins, après tout, c’est pas très jojo, mais très joejoe, ça passe.

« Ce que nous avons fait était maladroit et n’a pas été fait avec une extrême élégance.« 

Avec élégance c’eut été très acceptable, pardi !

« J’avais l’impression que la France avait été informée en amont que le contrat ne se ferait pas. Devant Dieu, je vous l’assure que je ne savais pas que vous ne l’aviez pas été. »

Le pauvre, il n’est pas au courant de ses affaires, il l’assure, presque le jure sur la tête de Dieu, qui s’en fiche royalement.

Va-t-il aller au piquet, se faire sermonner pour avoir embêté Macron ?

Non, ce dernier est magnanime et le pardonne volontiers après un aparté présidentiel :

« C’est pour moi vraiment l’amorce d’un processus de confiance, nous avons clarifié ce qu’il y avait à clarifier.« 

Voilà bien, l’art de parler pour ne rien dire car vous ne devez rien savoir de ces messes basses.
Vous avez voté pour le droit de ne rien savoir de ce qui se trame sous l’eau, pardon, dans les hautes sphères…

Moralité : Pour gagner la confiance de quelqu’un trompez-le lourdement d’abord, après, tout s’arrange.
C’est fastoche comme à la maternelle.

C’était la minute glissade de Simonu.
Ça m’arrive de déraper, eh oui !