POURQUOI ? Pourquoi ?

Une petite incursion dans la métaphysique.
Questionner dieu, questionner l’homme, il ne faut pas se tromper d’interrogation et trouver le poids des mots.
Poésie et philosophie ne font pas toujours bon ménage…

Mon ambition du jour se limite à faire comprendre qu’il y a une différence entre philosophie et philosovie.

Il y a une hiérarchie dans les mots, un crescendo, il faut savoir à quel niveau on les situe.
Ce n’est jamais prise de tête que philosover, jamais, c’est vivre à sa guise, c’est choisir sa conscience du vivre.
Hélas, trop souvent, il n’y a pas conscience, on vit sans se questionner croyant que c’est compliqué.
Tout est compliqué et tout est simplissime, il faut s’interroger pour savourer ses gambades.

Une drôle de poésie.

Pourquoi je suis ?
Pourquoi le monde est beau ?
Pourquoi la nature est belle et cruelle à la fois ?
La question est métaphysique
La réponse est mystique.
On l’imagine à sa guise
Lorsqu’on s’invente dieu.
Hors d’un divin, il n’y a pas de réponse.
Le divin ne dit rien.
C’est le POURQUOI majuscule.

Le pourquoi minuscule
Interroge les choses d’ici bas.
Pourquoi tu n’es pas venue ?
Un pourquoi banal, quotidien
Qui trouve toujours sa réponse :
Parce que je t’ai perdu de vue
Parce que je n’ai pas voulu
Parce que tu m’as menti
Parce que je t’ai menti
Parce que tu ne m’as pas dit où te rencontrer
Parce que tu m’as trahie.

Le  POURQUOI majuscule
Est prétentieux
Il s’élève au niveau du divin
Et reste sans réponse.
Pourquoi la lune,
Pourquoi les cieux ?
Pourquoi les hommes ?
Pourquoi moi ?
Tu ne sauras jamais.

Comment la vie ?
Comment les fleurs ?
Comment on vit
Sont des questions humaines.

Le petit pourquoi
Se dilue dans le comment
A la portée de l’humain.

Regarde ces gamètes
Comme c’est chouette !
C’est elle et lui
C’est lui avec elle
Qui font la fête.

Pourquoi je ris ?
Pourquoi je pleure ?
De multiples raisons.

POURQUOI les galaxies ?
POURQUOI le soleil ?
POURQUOI la vie ?
POURQUOI on meurt ?
Il n’y a pas d’écho.

Le grand pourquoi,
Le POURQUOI majuscule
Vit en secret
Dans l’ombre d’un dieu
Qui ne dira rien.

Mon étoile brille là-haut.
Au mois d’août, c’est là, face à ma maison, que je dormirai désormais…
Tout mon monde le sait et donc m’imagine.

3 Comments

  1. Vous illustrez parfaitement le contraire de ce que vous dîtes : philosovie et poésie vont très bien ensembles 😉

    1. Un peu rude comme poésie 🙂
      Mais j’avais dit philosophie et non philosovie.
      Avec philosovie, certes, puisqu’on fait comme on aime 😉

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