Je m’baladais le long des rues… lorsqu’un marron chuta et percuta le milieu de mon crâne.
Ah, ça vous amuse ? Ça fait mal, vous savez !
Comme la pomme de Newton, cela fit tilt, il me vint l’idée lumineuse que voici :
Le châtaignier.
– Marrons chauds, marrons chauds ! Mais ce sont des châtaignes pas des marrons !
Le marronnier.
– Ah ! Ah ! Et ça t’embête ! Hi hi hi !
– Tu peux rigoler toi, on t’a choisi pour parler d’un article qui revient régulièrement à la même époque, c’est dire si t’es ennuyeux ! Un marronnier !
– Quoi ? Je suis marronnier d’Inde, moi ! Tu sais où est l’Inde ? Tu sais ?
– Je m’en fiche, hou, hou, hou ! les peaux rouges, les totems…
– Non, non, non, tu te trompes de côté pauvre ignorant !
– Et tu crois pas qu’on est mieux ici, en Corse, tranquilles ? Tu as vu tous les gens qui viennent à mon pied. Tu les as vus repartir avec leur sac rempli de châtaignes ! Castagni ! Castagni cotti, butaccioli, castagni arustiti, farina castagnina, pisticini ! A ton pied personne ! Ils fuient tous de peur de recevoir un marron sur la tête…
– T’as vu tes bogues ? Ne crois pas qu’ils mettent des gants comme le bijoutier pour tes belles facettes ! Ça pique !
– Et toi, ta bogue spoutnik, qui ressemble à un casse tête moyenâgeux, ce fléau pour massacrer les gens, tu crois que c’est mieux ! Tes fruits chauves, glabres, têtes de moines ! Regarde ma touffette de cheveux de petit iroquois, c’est mignon, non ?
– Mignon ! Mignon !
C’est ridicule, mieux vaut être chauve qu’à moitié chauve, non ?
– Et puis arbre d’Inde ça sert à quoi si ce n’est pour le standing ? Moi, on m’appelle l’arbre à pain et on peut faire des granaghjoli, des flans et des tartes à la châtaigne, des oreilles, tu connais les oreilles ? Une pâte frite très sucrée sans sucre ajouté . Et avec tes marrons, rien, qu’est-ce qu’on fait avec tes marrons ?
– Ignorante châtaigne ! Avec mes fruits, les gens peuvent s’assoir tranquilles pour déguster tes châtaignes. Extrait de marrons, avec ça, je soigne les hémorroïdes, alors camembert ! Tu la fermes !
Pendant que marronnier et châtaignier se chamaillaient, un gland se bidonnait dans son coin :
– Ils feraient mieux de s’amuser comme moi, au lieu de se tirer la bourre !
L’automne est joyeux avec vous 🙂
Chauds chauds les marrons chauds, jolis souvenirs des grands boulevards à Paris, que c’était bon et que c’était bon d’être jeunes aussi …
Je m’imagine encore jeune et ça passe 😉
J’ai voulu faire des oreilles l’autre jour mais en ce moment impossible de trouver de la farine de châtaigne par ici grrrr
Bonne soirée 🙂
C’est trop tôt pour cette année.
Il faut d’abord sécher les châtaignes et ça prend du temps.
C’est devenu un produit de luxe chez nous.
Ce qui m’a amusé un jour, c’est de voir dans un livre de corse (apprentissage de la langue dans les petites classes), vanter a « farina castagnina », je doute que les enfants de familles modestes en voient souvent, les mots ok, mais le réalisme c’est mieux.
Lorsque je travaillais avec Fernand Nathan, il m’arrivait de superviser rapidement des jeux très bien conçus mais avec un contenu complètement farfelu, ce qui enlevait l’utilité du jeu pédagogique…
Là, je m’égare. Voilà où mènent marrons et châtaignes, à des gnons ! 😉
rire
D’accord alors j’attendrai 🙂
plus jeune, ma belle famille dans les hauteurs de Corte m’avait appris à faire le castagnaccio ! et ils m’apportaient de la farine à chacun de leurs passages ! bien bon tout ça !
🙂