A la découverte de mon village.

La sortie d’hier, samedi, pour remettre les jambes en état de marche après un long séjour sédentaire, m’a permis de faire philippine.
Souvenez-vous, faire philippine c’est trouver deux amandes au lieu d’une dans le même fruit, j’ai fait d’un voyage deux coups.
Ma rencontre inopinée avec Paul qui commence à devenir célèbre alors qu’il aspire à vivre discrètement et la découverte de mon village sous un angle nouveau que je n’avais jamais exploré jusque-là.

Cela faisait quelques jours que je visais la colline.
Sa pente est rude et la gravir, n’est pas de tout repos lorsqu’on s’attaque à elle sans entraînement. Il aurait fallu qu’Eole se lève pour me pousser dans le dos comme soufflant à la poupe d’un bateau, j’aurais étendu les bras pour imiter les voiles afin de grimper plus vite encore.
Il faisait très chaud, j’étais en nage avancée, la luminosité n’était pas bonne pour la photographie.
Le soleil déclinait, déjà en phase descendante, filait vers le crépuscule, encore très vif, juste face à moi.
J’ai attendu que les nuages l’occultent, quelques secondes du moins, pour que je puisse tirer des clichés convenables. Hélas, en l’absence d’Eole, ils faisaient la sourde oreille, aussi.
J’ai dû me résoudre à cliquer en prenant quelques précautions comme éviter d’avoir Phébus en plein objectif.
Des chênes parfaitement placés jouaient ce rôle, m’offraient des coins d’ombre, enfin complices avec moi.

Une troisième surprise m’attendait, je vous la livrerai à la fin de cette page.

Je découvrais mon village sous une lumière bizarre, bien trop crue.
J’ai cherché des angles différents, je n’avais pas trop le choix.
La géométrie visible à gauche signale le musée.
En zoomant sur la gauche avec mon petit appareil de poche, j’ai découvert ma Navaggia natale sous un angle inédit pour moi.
Encore un p’tit coup de zoom, et voilà la maison de mon enfance, la plus à gauche de toutes.
C’était la plus basse du village. On découvre la face cachée avec l’ajout de toilettes contre le mur.
Je me suis souvenu que nous vivions avec un seau hygiénique dans la chambre.
Désormais, la maison est vide, il reste le fantôme de grand-mère qui se peignait chaque matin devant la petite fenêtre qui lui portait un peu de lumière.

Sur le chemin du retour, d’autre images. Le soleil voilé m’offrait une autre luminosité.

Au premier plan, le lavoir, au loin, on devine Carbini et Oronu.

7 Comments

  1. Je vois qu’il faut être en forme pour vivre dans votre village avec tous ces côtés pentus. Avec ce que j’ai il me faut du plat mais dommage car c’est très joli comme paysage.
    Bon dimanche Simon

    1. A monter, descendre et monter encore, on sent mieux la vie.
      C’est ce que je fais tous les jours.
      Une anecdote : Quelqu’un demandais à un villageois, visiblement essoufflé, rencontré au passage.
      – Alors, d’après toi, il y a plus de montées ou de descentes à Lévie ?
      – Hou, plus de montées, je n’en peux plus !
      C’est pour le sourire du jour Gys, j’avais oublié de le faire dans le texte. 🙂

  2. J’adore « en nage avancée » 😉
    La déclivité est en effet très forte, on s’en rend compte sur les premières images. Dommage que la petite maison soit inhabitée…
    Bon Simonu, il va falloir y retourner un latin pour ne pas avoir le soleil dans les yeux ! Ha oui je sais c’est dur mais c’est bon pour la santé 🙂

    1. Je rentre fourbu d’une longue balade, plein d’images à foison,
      je n’ai pas réussi à parodier (plein d’usage et raison 😉 )
      C’est curieux, tout de même, ce matin une dame à l’humour atomique me faisait la même remarque en citant exactement le même extrait « En nage avancée ».
      J’avais imaginé, sur le champ, un texte dont le contenu serait « je ne commande pas les mots, ce sont les mots qui me commandent ». Il s’imposent tout seuls pour créer des images.
      Je lui répondais « J’airais dû enclencher la nage sur le dos pour avoir le vent en proue devenue poupe ». Elle a rigolé
      Toutes deux vous me fîtes la même remarque, c’est presque génial, vous avez la frite !
      Je crois qu’il faut y aller un jour de temps couvert car le matin la lumière est trop crue.
      La petite maison est comme toutes les maisons qui ont vu disparaître leurs derniers habitants et après commence le plus difficile, pour ne pas dire autre chose.

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