Révélation.

J’ai été piégé.

J’évite de me regarder dans la glace pour ne pas sursauter devant mon image.
Lorsque j’ai reçu cette photographie, j’ai subi un choc.
Il est grand temps que je perde un bon nombre de kilos si je veux perdurer un peu ici-bas.

Ce devaient être des noces d’or et ce fut la vision de noces de plomb en ce qui me concerne, même la chemise menaçait d’y laisser deux ou trois boutons.

Bon, ce fut une bonne journée quand même mais dès lundi, je me remets à la marche et aux repas légers.
Je n’aurai plus honte de me regarder dans la glace et ne fermerai plus les yeux en passant devant une vitrine au risque de me payer un poteau.

Et puis, je m’imagine passant devant le divin :

– Que faisiez-vous aux temps heureux ?
– Je glandais cher monsieur et je vivais, disons que j’épicurais.
– Ah, vous glandiez, vous épicuriez eh bien allez faire une cure d’amincissement à présent. Je connais quelqu’un qui a un bon four pour vous faire fondre.
– Au diable ! Que ne me l’aviez vous dit aux temps utiles, j’y aurais fait séjour anticipé et serais arrivé là, en impeccable ligne.
– Svelte voulez vous dire ?
– Svelte et bien portant, je ne serais point ici devant vous, déjà ! Je serais en train de faire d’autres bêtises !
– Quelles bêtises, dites-moi ?
– Heu, des bêtises oui, mais point derrière l’église, dans des endroits plus discrets !
– Ah, mais vous êtes un coquin, dites donc !
– Vous ne le saviez point déjà ? Vous qui savez tout ?
– Je sais tout, je sais tout, disons qu’on m’informe, je ne peux être partout à la fois.
– Donc point d’ubiquité ?
– D’ubi quoi ?
– Cuité !
– Vous vous cuitez en plus ?
– Non point, je sirote, je sirote…
– Il s’en passe des choses sur terre, le train siffla trois fois et vous, vous rotez six fois !
– A ce que j’entends, le paradis c’est pas d’la tarte, non plus !…
– Bon, examen réussi, je vais vous mettre dans un bureau, vous serez tranquille, quelques mois à la diète et ça ira !
– Je me méfie des bureaux. Au service militaire, vu mon niveau d’études, on m’avait promis le bureau et je suis passé dans tous les coins obscurs que chacun fuyait. L’épluchage des pommes de terre, les poubelles et enfin la plonge.
– Bon, dites à Saint Pierre de vous montrer comment on époussette les nuages, ça vous va ?
– Les nuages, ça me va, la poussière, le vent s’en chargera !

Voilà comment on passe du coq à l’âne, aujourd’hui c’était jour de fête, j’avais le droit de faire le bête.

Et encore, je l’ai faite courte celle-là ! Estimez vous heureux, j’aurais pu vous promener sur trois ou quatre pages. 😉

Allez, rendez-vous dans 50 ans pour les noces sidérales !

Embrouillez-vous la vie, et passez une bonne soirée.

6 Comments

  1. Vous êtes quand même attendrissants tous les deux, c’est une jolie photo 🙂
    Bon allez Simonu, à la diète, j’en rigole d’avance en me demandant ce que vous allez inventer 😉
    Mieux vaut marcher que de vous priver à mon avis !

    1. Quand j’écris, c’est d’une seule traite, je ne sais même pas où je vais et ce que je vais écrire.
      Les idées ne sont pas préalables, elles surviennent au fil de l’écrit.
      Lorsque j’arrive au bout et que je relis pour apprécier la cohérence de l’ensemble, je me demande si mes gambades ne sont pas trop fofolles, un peu trop « élucubratoires ». Bof ! Je ris tout seul, on verra.
      Quand je découvre ces agréables remarques, je suis content.
      Merci Chat, il est tard, bonne nuit 🙂

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