Le cri à la vie.

Ma plus belle histoire d’amour c’est la vie.

Les années passent et me susurrent de rester vivant, bien vif dans mon esprit même si le corps, un jour, traîne les pieds. Je suis bien de cet avis.
Cela ne dépend pas de soi, hélas.
J’aime les hauts parce que les bas les révèlent, j’aime la vie qui nous bombarde de couleurs, de joies et de peines.
Il pleut, il neige, il vente, il fait chaud et soleil.
Ça canicule, ça caille, ça souffle, ça cajole et ça rêve éveillé…

Puisqu’il faut cultiver son jardin, je cultive les contrastes de la vie.
Ces ‘oui’ et ces ‘non’, ces ‘peut-être’, ces certitudes, ces doutes et ces ‘je ne sais pas’ qui colorient un chemin.

Je veux mourir l’esprit encore jeune, je veux des étoiles dans mes yeux, je veux des frissons dans mes os. Je veux la vie. Je veux le temps explosif, je veux les ennuis sans les soucis. Je veux la paix, le sourire et toutes les envies. Je veux les imbéciles et les idiots, les durs et les violents, les sages et les pacifiques. Je veux les gens heureux, je veux les marques de souffrance, les mains calleuses, les visages burinés, les regards cachés derrière des paupières fatiguées. Je veux des âmes en peine, des corps usés, des os brisés et des visages joyeux. Je veux des rires et des larmes, je veux des silences et des cris. Je veux des fous, je veux des lucides, des calmes, des paisibles et des excités aussi. Je veux l’ombre et la lumière. La lune, les nuages qui courent, le soleil présent et puis absent. Le soleil qui boude, la lune qui rit et qui s’en fout. Je veux les grenouilles qui coassent au clair de nuit, les hiboux qui ululent ou bouboulent sous l’astre de minuit. Je veux le châtaignier qui nous attend dans son antre, le noyer qui compte ses noix en les lâchant nuitamment sous le vent. Je veux de l’amour encore, je veux de la tendresse, de la joie et de la tristesse. Je veux des promenades, la surprise d’une prétentaine et des chemins de croix. Je veux l’incognito pour découvrir les autres. Je veux des coups tordus et des mamours aussi.

Je ne veux pas de richesse, pas de paillettes, pas de gloire qui ne serait que gloriette comme une cage dorée, ostentatoire, pour les roses ou les oiseaux. Je ne veux pas d’honneurs, je ne veux pas d’horreurs. Je ne veux pas gêner, je ne veux pas faire d’ombre.

Je veux vivre caché dans mon antre de sérénité où seuls ceux qui me connaissent un peu souhaitent venir à ma rencontre… Et puis tant pis si l’on ne m’a pas compris et qu’on me fuit.

Je sais les choses éphémères et leur prix.
J’aime à l’envi,
Je veux la vie
Et mourir aussi.

10 Comments

  1. Voilà un homme qui sait ce qu’il veut… et ce qu’il ne veut pas 😉
    Un poème en prose plein d’énergie et de vie !

  2. Entierement d’accord avec toi Simon.
    Tu es le Diogene des temps modernes….
    Basgi

  3. Simonu, une pharmacie en Italie vend des livres d’Epicure pour éviter de vendre des anxiolytiques, vous devriez proposer vos textes en pharmacie 😉

    1. A ce point Al ?
      Pensez-vous que je puisse faire fortune avec ma bonne humeur ?
      Je ne pensais vraiment pas obtenir toutes ces adhésions.
      Soyez heureuse chère Al ! 🙂

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