Le casse-tête arachnéen !

Oulala ! N’en parlez surtout pas à un chinois, il pourrait rire jaune ou faire une dépression en apprenant que le casse-tête de Pékin vient d’être surpassé.

D’ordinaire lorsque je poste une photo de bêbête inconnue (pour moi), je cherche un angle plus ou moins humoristique pour la présenter agréablement sans me prendre la tête avec une recherche qui n’est pas certaine d’aboutir. Avec ce mode de présentation, je ne fais aucun effort car mon imagination s’en trouve à la fête.
Je préfère, chaque fois que cela est possible, noter le nom vernaculaire c’est-à-dire le nom local et le plus souvent le nom courant. Evidemment, pour la coccinelle, je ne dirai pas « bête à bon Dieu » sauf pour éviter une répétition. Tout le monde connait la petite écarlate aux points noirs.
Ainsi donc, pour vous présenter le papillon Grande Tortue, je livrerai le nom d’artiste que vous venez de lire et non son titre savant Nymphalis polychloros que je découvre à l’instant. Vous imaginez le monstre, vous aurez oublié son patronyme dans la minute qui suit alors qu’en regardant notre lépidoptère avec les ailes « pliées », vous y verrez une grande écaille de carapace de tortue. Le nom courant vous sautera à l’esprit sur le champ.
Cela n’empêche évidemment pas les initiés, les amateurs d’identification scientifique latine, comme les futurs thésards en entomologie, de s’informer plus précisément.
Bref, je l’avoue aisément, c’est mon côté léger, mon côté papillon qui prend la gouverne pour batifoler dans la vie…

Aucun doute, en voyant cette image, l’idée d’écaille de tortue saute aux yeux.

Ce jour-là, j’ai voulu faire du zèle en cherchant le nom de l’araignée que vous verrez plus bas, croyant trouver son petit nom en fouillant sur la toile.
J’ai perdu une heure en recherches vaines. Un vrai casse-tête. J’ai bien trouvé des araignées noires aux pattes marron clair avec des dessins blancs sur l’abdomen mais pas avec un V pointé vers l’arrière de ce même abdomen.
Bref, je suis tombé sur le genre Singa Hamata ou Singa Nitidula, très ressemblantes sauf qu’elles ont des traits blancs parallèles et non en V ou alors cela doit dépendre des âges…
Basta ! Ça me va bien, voilà à quoi on s’expose en jouant au savant, surtout qu’en matière de science arachnéenne, comme en entomologie, les erreurs possibles sont fréquentes pour le simple observateur. Vous semblez sûr de vous et voilà qu’on trouve une nuance pour vous coincer ! Oui, je dis bien « vous coincer » car certains « savants » se font un malin plaisir à chicaner et vous faire chicaya sur une méprise, une ignorance toute innocente.

Voilà l’objet de mon casse-tête arachnéen*.

Le chasseur d’images ordinaire que je suis ne court pas la nature pour se saboter les méninges mais pour le plaisir de cueillir une belle photo, étonnante ou amusante si possible, cela ne gâche rien. Après, chacun fait comme il veut.
Chez nous on utilise un terme générique, on dit « u ragnu », peu importe la taille, la couleur de l’araignée.
Arachnéen, arachnéenne = Qui se rapporte à l’araignée.

Voici d’autre images :

La grande tortue ouvre ses ailes pour vous rassurer.
Le côté pile, côté dorsal est bien plus coloré.
L’épeire diadème, vous la voyez une fois, vous la reconnaîtrez toujours.
Quoique « araneus diadematus » pourrait vous convenir aussi.


Araignée courge.
Plus connue sous le nom d’ Araniella Cucurbitina dans les coulisses de la télé réalité.
L’araignée sauteuse.
Titillez-la avec un brin d’herbe et vous la verrez sauter.
Il y en a de toutes les couleurs. Certaines d’un gris bleuté semblent recouvertes de cendre.

Quant à la copine du jour à l’origine de ce texte, je ne la connais toujours pas. Allez, disons la « noire au dos signé d’un V ». C’est pas joli joli mais le sobriquet n’est que provisoire.
Vous avez remarqué ses palpes en gants de boxe sur la première photo dans le texte ?
Et presque juste sous son nez, les antennes d’une petite sauterelle verte pourtant bien camouflée ?
La pauvre, elle ne sait pas ce qui l’attend.
Voici ci-dessous, une image plus parlante. 

La voilà décidée à croquer l’imprudente.

3 Comments

  1. Effectivement mieux vaut ne pas être arachnophobe aujourd’hui 😀
    Pour les coccinelles, il y a aussi « cacarinettes » comme on dit en Provence 😉 Bonne journée Simonu

  2. On se fout des noms, moi je dis que c’est rien que du beau monde surtout quand c’est si bien mis en valeur par les macros. Sinon plutôt qu’aux écailles de tortues le papillon me fait plus penser à de la broderie, une broderie « un peu » surchargée 😉

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