Toute ma jeunesse
Presque toute ma vie,
J’ai couru
Après le temps
J’ai couru
Vers l’église,
Boudé l’école,
Gambadé dans la vie.
A bout de souffle,
J’ai quitté la foi,
Je suis revenu à l’école,
J’ai aimé la vie.
Je ne cours plus
Aujourd’hui.
Je regarde,
J’écoute,
Et je dis
Plus que de raison.
Je dis ma vie,
Je dis à l’envi.
Je lambine dans le temps
Et freine très souvent.
Je regarde devant,
La vilaine m’attend.
Je devine
Celle qui lamine.
J’y file droit
Sans désarroi.
Je temporise,
Je claudique,
Fait du surplace,
J’hésite,
Elle, tacite.
Patiente,
Confiante,
Insouciante,
Pétrifiante,
Elle attend.
Elle se pavane.
Vous l’entendez qui chicane ?
Qui cancane
Et qui ricane ?
Elle cogne,
Elle rogne,
Elle grogne,
Et crie sans vergogne :
Qui vive ?
J’arrive !
C’est moi qui clos le temps,
La vie c’est du vent !
Rideau !
Et puis, à travers ciel, les mêmes images…
Magnifique poème si bien illustré, comme toujours.
Consolons-nous en nous disant que les derniers raisins, ceux pleins des sucres du soleil d’été sont les meilleurs 🙂
N’est-ce pas ! 😉