Eternels retours.

Je ne peux m’empêcher de faire des incursions dans l’actualité lorsqu‘elle m’interpelle. Devenu boulimique de l’écrit, j’attrape tout ce qui passe à portée d’humour sous-jacent. Je m’amuse en espérant amuser et surtout ne me prenez pas au sérieux. Ce ne sont que choses de la vie.

C’est terrible, ça s’en va et ça revient… Eva Joly restée muette depuis son échec aux présidentielles avec ses 2,31% de suffrages récoltés, revient visiblement requinquée avec des idées neuves. Maintenant, elle sait ce qu’il faut faire. Décidément, les traversées de désert sont très régénératrices et permettent aux recalés de mieux comprendre les erreurs de ceux qui sont aux affaires. Ce fut, un temps, le comportement de François Bayrou qui ne tardera pas à se manifester depuis une oasis.

L’année 2014 sera celle des élections européennes et municipales. Eva Joly se repositionne pour briguer un nouveau mandat. Cela n’a échappé à personne, goûter à la chose politique c’est s’exposer à une forte addiction. Marielle de Sarnez commence à bouger en fustigeant l’absence de certains députés européens au parlement du même nom. Rama Yade critique les hommes de son camp qui prennent position dans son fief électoral en les suspectant d’infiltrer l’UDI pour le compte de l’UMP. Seuls, ceux ou celles encore protégés par le temps – pas encore d’élections en vue – peuvent se tenir tranquilles. Chantal Jouanno, la sénatrice élue de Paris, a encore tout son temps, elle savoure. Comme Rama, elle s’était réfugiée à l’UDI, pensant sans doute à peu près comme mon oncle militaire de carrière et adjudant-chef, dernier grade de sous-officier, qu’il vaut mieux être grand chez les petits que petits chez les grands. Bombardées vice-présidentes dans leur nouveau parti convenait mieux à leurs ambitions en attente.

Ca va bouger de plus en plus, à mesure que l’on approche de 2014. Attendez-vous à rencontrer quelque élu, endormi jusque-là, qui sera très heureux de vous voir. Une ferme et chaleureuse poignée de main vous rappellera que cette fois-ci sera la bonne… Là vous allez voir ce que vous allez voir !

J’ai cette chance de pouvoir serrer beaucoup de mains, avec plaisir, en période ordinaire comme électorale sans être sollicité pour un scrutin ou pour une voix.

C’est amusant de voir ceux qui se font taper sur l’épaule, se font secouer fermement le bras… pour entendre : « Alors, je peux compter sur toi ? »

Les promesses n’engagent que ceux qui les croient, c’est pourtant bien connu mais ça marche encore.

A observer ceux qui sont entrés en politique « par force », pour faire plaisir ou donner un coup de main,, puis y prendre goût au point de ne plus vouloir en sortir… c’est qu’il doit bien y avoir quelque gratification à  cette addiction toute nouvelle. Il n’est pas certain que la personne en question ait grimpé dans les compétences de gestion ou la finesse d’analyse politique… ça, c’est encore autre histoire. 

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