Croquer madame, un réel plaisir !

Il y a des midis joyeux avec des envies soudaines : Croquer madame !

Aujourd’hui j’avais des tentations, des désirs de « croque ».
Croque-monsieur, croque-madame… s’ils pouvaient s’entendre ces deux-là pour se croquer mutuellement, ce serait réel plaisir à deux !

En voici une bonne moitié, la deuxième est réservée.

Je lorgnais sur la miche de campagne et de façon locale. Une miche bien croustillante m’a fait craquer.
Sans hésiter, j’ai pensé à croquer madame.
J’ai failli dire « je ne l’ai jamais fait » mais je parle du truc culinaire que je tente pour la première fois.
Vous imaginez que je ne suis point tombé de la dernière pluie !

Alors, je m’y suis affairé. Une petite béchamel toute simple, allégée, sans beurre.
Une cuillère à soupe de maïzena délayée dans trois cent grammes de lait écrémé, à froid. J’ai monté en température pendant quelques minutes en fouettant sans arrêter jusqu’à obtenir une sauce crémeuse encore un peu coulante. J’ai salé, poivré, muscadé (noix muscade râpée).

Nous étions deux, j’ai donc fait croustiller à la poêle le fond de deux tranches de pain dans un peu de beurre. J’ai nappé la partie supérieure de sauce béchamel, étalé du comté râpé, couché une tranche de jambon bien ajustée, surmontée d’un peu de fromage. Déposé l’autre tranche de pain, un peu mouillée de sauce sur le dessus et à nouveau du fromage. J’ai passé le tout au grill vif cinq à six minutes (il faut surveiller) puis j’ai délicatement posé un œuf frit qui attendait patiemment dans la poêle.
C’était prêt pour la croque !

Madame a craqué la première croquant allègrement en fermant les paupières, puis elle m’a regardé droit dans les yeux pour exprimer son bonheur, elle m’aurait croqué aussi, je l’ai lu dans ses mirettes. Voilà la recette du bonheur, provoquer des envies, faire saliver et puis se délecter…

Je nous imagine sous les oliviers, accompagnés par le chant des cigales ou dans un lieu planté de charmes, à l’ombre légèrement lumineuse, en totale liberté pour célébrer la vie :
Qui enchante les papilles sait s’accoquiner sous les charmilles !

Tant qu’il y a souffle de vie, il y a souffle d’envie… Et ça, c’est bien douce folie !

N’est-ce pas ?
Et pour les pudiques, on tire le drap ! 😉
Et si dessert vous en dit, voici un flan pâtissier.
Comme je le réalise à l’instinct à partir de bases que je connais, le mieux est d’aller chercher recette sur le net…

6 Comments

  1. le transport de l’oeuf frit jusqu’aux oliviers demande tupperware ou dextérité. Mais que voilà un post épicurien !!! 🙂

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