La scolie.

Quittons un instant la petite flore pour faire un tour en direction de la petite faune.

Comme le sphinx colibri ou le syrphe, la scolie provoque toujours un mouvement de recul lorsqu’elle apparait, soudain.
Certes, contrairement aux autres insectes cités, elle s’apparente aux guêpes et possède donc un dard. Le mouvement de recul est justifié.

Pourtant, cette butineuse semble inoffensive pour l’homme, sa piqûre est rare mais douloureuse, parait-il.
Seule, le femelle possède un aiguillon qui lui sert à paralyser des scarabées rhinocéros sur lesquels elle déposera ses œufs.
Ses larves se nourriront exclusivement de la partie comestible du coléoptère. c’est ainsi que procède la guêpe solitaire dite sceliphron en paralysant surtout des araignées.

Les mâles, plus petits et à tête noire, naissent deux à quatre semaines avant les femelles et lorsque vous les voyez tourner autour d’une souche dans le jardin, c’est qu’ils attendent la sortie de la femelle pour la féconder. Ils sont attirés par des phérormones…
On dirait que les mâles n’ont que ça à faire, une fois de plus 😉 .
Fallait pas les attiser, pardon, les attirer… 🙂

Le syrphe est un cousin de la mouche qui ressemble à une guêpe.
Cet autre syrphe identifiable à sa tête de mouche est inerme (sans arme) ne possède pas de dard.
Le sphynx colibri ou sphynx moineau est un papillon.
Egalement appelé moro sphynx, il passe son temps à siphonner le nectar au cœur des fleurs.
Toujours en vol incessant, puis géostationnaire pour siphonner, il impressionne, à tort, par ses apparitions soudaines.
Il est parfaitement inoffensif.
Dans notre région, on l’appelle « u sant’antonu ». (Le saint Antoine)
Très difficile à photographier à cause de sa bougeotte perpétuelle, dans la nature, on ne le voit jamais aussi précisément que sur ces images.
La guêpe maçonne dite solitaire, très fine comme le syrphe plus haut, construit des nids en terre glaise, paralyse des araignées qui serviront de nourriture à ses larves.
Après la ponte, le nid est fermé à l’aide d’un opercule (couvercle).
Un insecte parfait en sortira et reproduira le même mode de vie que ses géniteurs, sans apprentissage et sans jamais les avoir connus.
(On parle de programmation au niveau de l’espèce)
Voici une larve de sceliphron se nourrissant des entrailles d’une épeire diadème.
Là, une scolie à front jaune. Vu sa taille, c’est probablement une femelle plus grande que le mâle dont la tête est noire.
Une fois de plus, en entomologie, si l’on est profane, moins on en dit, moins on dit de bêtises.
Une vue plus complète.
Voici le scarabée rhinocéros convoité par la scolie pour pondre ses œufs dessus comme le sceliphron avec les araignées.
Il s’agit d’une femelle (sans corne) qui avait atterri un soir d’été sur une bouteille à la Zinella (dehors) et qui a fait le vide autour de la table, en une seconde.

Le petit plus d’actualité.

« Corona, corona, pauvre de moi
Tous les jours, tous les jours, je pense à toi… »
(Clin d’œil de Carlos)

2 Comments

  1. Il tire la langue et se moque de plus en plus de nous!
    Magnifique page, vos photos feraient le bonheur des entomologistes.
    Et comme je ne suis pas entomologiste, mes préférées sont celle du sant’antonu, pour leur côté aquarelles 🙂

    1. Oui, je préfère aussi.
      Il faut du réalisme pour que le rêve existe.
      J’ai tendance à filer vers le rêve de plus en plus et pour cela, il me faut le pendant 🙂

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