La nuit tombait sur la méditerranée.
Une brise légère ridait la surface de la mer, un homme est apparu sur les rochers à une cinquantaine mètres de moi.
Je m’étais attardé, tapi dans un coin, en attendant, je ne sais quoi.
Un air frisquet me faisait frissonner, je n’avais rien prévu, le hasard m’avait suggéré d’attendre la nuit avant de filer chez moi.
Je distinguais des silhouettes, des pêcheurs silencieux sondaient le clapotis de l’onde, personne ne se doutait qu’à quelques mètres seulement, quelqu’un faisait le plein d’images…
Je m’étais fondu dans le silence d’une obscurité marine.
De l’autre côté, sur le bord du quai…
Envahi par un frisson plus intense, il était temps de déguerpir…
Le petit plus qui n’a rien à voir…
Je me demande souvent à quoi pensent les gens quand ils regardent la mer…
C’est une chose assez étrange que j’ai découverte en arrivant ici, moi qui n’avais jamais vécu au bord de la mer: même en faisant autre chose, les gens ont toujours le regard tourné de son côté, ne serait-ce qu’un coup d’oeil de temps à autre. A croire que cette habitude ancestrale de surveillance inquiète est restée au fond des consciences. Belles images.
Vos ziboux sont complètement irrespectueux, j’adore 😉
En regardant l’horizon aux confins des flots, moi, je rêve de Cipango.
Non pour ses mines lointaines mais pour la poésie.
Mon trésor est le rêve, le temps passé, le temps amassé, non la fortune …
Quant aux ziboux, ils n’ont pas connu cette guerre, moi non plus 😉
Bonne journée Al.
https://simonu.home.blog/2019/12/20/le-petit-pont-de-bois/