Le mystère a été bien gardé jusqu’à la dernière minute.
Comment un président normal peut-il se faire tirer le portrait ? La question était fondamentale et la réponse très attendue.
Les journalistes à l’affût, les français impatients, ont été tenus en haleine jusqu’au dernier instant. Un peu comme pour le beaujolais nouveau… Allait-il avoir un goût de banane ou de fruits rouges ? La robe claire, sombre ou vaporeuse ?
Dès la publication du cliché présidentiel, les critiques positives ou négatives, ont fusé bon train. A droite on la trouve ringarde, à gauche presque d’avant-garde, en tous cas très réussie. Chacun sait que les deux ailes de la politique française ne s’entendraient pas, même devant un sublime gâteau, dès lors qu’ils connaitraient la couleur politique du pâtissier confectionneur.
Cambadélis en bon socialiste débonnaire, juste un peu gêné, remarque une curieuse démarche… histoire de se démarquer des autres critiques : « Sarkozy avait choisi le cadre de la bibliothèque de l’Elysée comme Mitterrand et Hollande, le parc comme Chirac. » Intéressant non ? Une analyse plus singulière que toutes les autres méritait bien d’être citée.
Les journalistes ne sont pas en reste. Certains déplorent l’amateurisme du photographe. Est-ce volontaire ou réellement un ratage ? Le président en plein milieu de la photo, ça ne se fait pas, c’est une erreur de débutant. L’effet de surimpression est-il réel ou provoqué ? Depardon a-t-il voulu immortaliser un président normal, dans un cadre bucolique presque banal, où l’on voit l’Elysée normal et un drapeau tricolore presque subliminal ? Une polémique qui rappelle, Salvador Dali écrasant une ampoule de flash puis déclarant, à la cantonade en levant le pied : « Ceci est une œuvre d’art !»
Bref, la recherche était plus approfondie qu’on ne le pense, tout autant que l’analyse de l’état du pays. Et le choix est presque cornélien ou shakespearien avec la question fondamentale : François Hollande est-il ou n’est-il pas présidentiel sur cette photo ?
Comme un poème que l’on explique sans connaître l’intention ou l’envie du poète, la photo officielle est devenue objet de polémique futile.
En d’autres temps Léo Ferré aurait dit : « Je cherche la moitié d’un cul à botter…. Ils n’ont même plus d’cul les français… Ils ont voté, et puis après… »
Après, ils déconnent, et c’est vraiment le moment.
une photo un peu trop centrale c’est vrai! un peu guindée, un bras plus long que l’autre?, bof! …quelle importance! cela ne le rend pas plus sympatique ni plus antipathique pour autant , il aurait du voir tout cela lui meme…cela prouve seulement qu’il n’a pas l’oeil exercé du photographe , celui qui a pris cette photo non plus et c’est cette derniere considération qui est étrange, et qui dérange …accordons lui quand meme le bénéfice du doute pour ce qui est de son nouveau mandat.