Le petit bonheur.

Puisque certains vont s’empresser de faire les gros yeux pour affirmer que le bonheur n’existe pas, qu’il est inutile de lui courir après…
Je fais dans le minimalisme pour cueillir un peu de joie matinale. c’est ce que j’appelle le petit bonheur.

Le matin bien pimpant, l’air calme et déjà tiède.
Le jardin était humide, la nuit avait déposé sa rosée sur toutes les plantes du potager.

Les geais criaient comme des malades au fond de la vallée.
Ils cajactaient, cacardaient ou frigulotaient, ils ne savaient plus comment rouspéter et faisaient un boucan d’enfer.

Les merles fouraillaient dans les buissons et dans les haies puis plongeaient dans le ravin en criaillant, pestant après moi comme si je les avais dérangés dans leurs petites affaires.

Les poules grattaient, parfois se chamaillaient pour rien, par orgueil sans doute.

Tiens ! Le gentil bruant zizi plonge au milieu de la basse-cour puis se fait oublier, il compte les graines que les gélines ont boudées.
A petits coups de bec, rapides et cadencés, il dépasse la dizaine puis s’élève dans le figuier.

Il était temps de faire un tour parmi les légumes pour soulager les plants.
La récolte fut suffisante pour aujourd’hui, demain, il faudra recommencer.

C’est le moment de la récompense, on dirait que chaque légume vous appelle.
Tous ont vu mon panier d’osier et viendraient volontiers s’y poser un peu :

  • Ma place est dans ta cuisine ! S’exclame la tomate.
  • Je veux bien frire à ses côtés ! Me lancent les œufs.
  • Avec de l’ail et de l’estragon ? Bonne idée ! Leur répondis-je.
    Et nous partîmes joyeusement, moi presque à cloche pied et eux dans mon panier d’osier 🙂
Le petit bonheur.
Les plus foncées, les noires de Crimée.
Cela ressemblera à ça 🙂

4 Comments

  1. Je vois aussi des cœurs de bœuf à côté des noires de Crimée… hmmmm. As-tu aussi des tomates ananas (jaunes et très goûteuses, douces aussi) C’est très joli mélangé aux autres dans un plat, avec un peu de basilic… et un filet d’huile d’olives… Si tu en prépares à midi, je viendrais avec un petit vin du Valais !
    @ tout à l’heure !!!! 😉

    1. Je vais me lancer dans plus que ça.
      J’en ai des mûres et je vais faire une sauce pour accompagner des tranches d’aubergines roulées avec plein de bonnes choses dedans. Le tout gratiné au parmesan…
      Oui, ce sont des cœurs de bœuf petites, il y en a trop sur le pied.
      Pas de tomates ananas cette année, ni andines cornues, ni de tomates bleues.
      Tous les ans je change. Cette année avec le confinement, j’ai semé les graines qui me restaient, pas le choix.
      Bientôt j’aurais des tomates locales beaucoup plus grosses et plus tardives.
      A midi, ce sera du rapide, pommes de terre et haricots verts à la vapeur…
      J’ai du rosé local au frais qui monte, qui monte et qui monte vite trop haut…
      Les petites arrivent demain, alors je m’affaire pour que l’accueil soit à leur hauteur… 🙂
      Bonne suite 😉

  2. Mais oui, ce sont les petits bonheurs qui s’accumulent qui font la vie belle et quoi de plus beau que d’aller chercher le repas dans le jardin?
    Vous me torturez avec vos oeufs tout frais et vos haricots verts qui sont devenus en ville un plat de luxe 🙂

    1. J’ai banni le luxe depuis longtemps pour privilégier le lux.
      Je vis dans la lumière tant qu’elle éclaire ma vie.
      Je congèle beaucoup de haricots verts pour réaliser des soupes au pistou froides.
      Quatre légumes, pommes de terre du jardin, haricots verts, courgette, une seule et haricots mi secs. Une longue cuisson douce- j’ai pris le soin de mélanger des pommes de terres qui tiennent à la cuisson et d’autres qui se délitent pour épaissir la soupe – un pistou (ail, basilic et huile d’olive, au diable les pignons) et puis voilà…
      Une surprise pour tous ceux qui la mangent chaude.
      La vie est là, telle qu’on l’invente et qu’on la fouette dans notre shaker. 😉

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