Annie se la coule douce…

Ode à ma femme.

Annie m’accompagne depuis plus de cinquante ans. Je parle rarement d’elle par ici.

Dans mes écrits, on dirait que je fais tout et qu’elle se la coule douce. Cela, ne m’aurait aucunement gêné qu’il en fût ainsi. C’est loin d’être réalité.

Il semblerait que je ne suis pas facile à vivre et que mes sourires de blogueur, parfois de blagueur, ne soient que de façade.
Oh ! Je suis un humain et j’ai mes travers aussi, il suffit de les contourner pour ne point les rencontrer de front, c’est sans doute ce que ma chère épouse s’évertue à faire pour éviter les télescopages. Moi, je ne vois rien, je file droit sur mon chemin… et sur ce chemin, je la rencontre souvent.

Prendre mes travers de plein fouet n’est jamais une sinécure, il faut vraiment m’aimer ou m’apprécier comme je suis pour me supporter.

Quelques amis en ont fait les frais, ils ne sont plus mes amis pour leur avoir dit ma pensée. Peut-être un peu vivement et sans préparation, mais que voulez-vous, je n’aime pas faire semblant. Je dis ce que je pense et cela ne plait pas toujours. Certains sont partis puis sont revenus sur la pointe des pieds comme si le vent n’avait jamais existé. D’autres ont essayé mais la confiance est partie, ils ont fait des choix sur lesquels je ne reviens plus.
La vie continue, après le virage il y a des lignes droites et d’autres tournants, tourments sans doute aussi…

Finalement, en réfléchissant deux secondes, je pense que je suis un funambule et qu’elle est mon balancier. Sans elle, je serais tombé plusieurs fois et peut-être que la première m’eut été fatale.

Personne n’est obligé de me supporter bien que je fasse des efforts pour supporter les autres, le clash n’est jamais mon choix, même dérangé, je m’accommode en connaissant les raisons.

Pour l’heure, je suis encore sur un fil et Annie est dans mes bras.
Je ne vois pas le vide, c’est elle qui me rassure.