A i pesci, aio !

Venez, il y a du poisson ! C’est la traduction littérale. (Aio ! se lit et se dit en détaillant chaque lettre)

Cela faisait longtemps que l’on n’avait vu des pêcheurs sur la Piazzona !
Naguère, c’était dans les quartiers qu’ils venaient de Propriano pour proposer la pêche de la nuit passée.
Le vendredi était jour de marée au village et les gens se pressaient pour être les premiers devant le coffre de la voiture où se tenaient les cageots remplis de poissons triés.

A quelque chose Coronavirus est bon, c’est comme une nature qui reprend ses droits lorsqu’on la laisse tranquille.

Nous avions perdu ce privilège depuis que les saisons touristiques s’étaient élargies.
Tout pour les restaurants, tout pour le local, c’est plus simple à évacuer, plus rentable, sans trop se déplacer. Compréhensible. Rien à dire.
C’est exactement ce que certains appellent le progrès et que d’autres dénoncent : « c’était mieux avant ».
Qui a raison ?
Personne.
Chacun voit midi à sa porte. Le moindre effort salué du côté de ceux qui commercent sur place et le triste « tintin » (rien pour nous) déploré par ceux qui ne voient plus que des poissons parallélépipédiques ou panés surgelés.

Rendez-vous compte, le pêcheur venait de Bonifacio pour notre plus grand plaisir retrouvé, qui durera sans doute le temps de l’épidémie !

120 km aller/retour.

Ce qui est pris est pris, maigre philosophie.

Bon, bon, ce n’était pas le propos du jour, c’est sorti tout seul… Un plus jeune que moi qui n’a pas connu ce passé n’y aurait pas songé une seconde. C’est la loi de la relativité des choses.
Une aubaine pour lui et puis c’est tout.
Cherchons pas trop à comprendre, il n’y a rien à comprendre, chacun s’accommode de son bien être.
Que voulez-vous ajouter à cela ?

Donc, aujourd’hui c’était cocagne, grande cocagne devenue rare.
Au menu, pâtes à la sèche.

Ah ! Mon dieu ! Il y a fort longtemps que je n’ai savouré ce goût de la mer parvenu jusqu’à la montagne !

Voici donc, en images, le plat du jour :

Ben, ça c’est pour les touristes et le persil pour le cinéma…
Pour moi, ce sera ainsi.
Vous sentez le safran ?

Ce n’est pas compliqué.

Vous détaillez les sèches, nettoyées et lavées. Faites revenir de l’ail et de l’oignon dans une cocotte. Jetez les morceaux de seiche, salez, poivrez et jetez la safran. Non, pas à côté évidemment, dans la cocotte !

Mouillez au vin blanc sec ou rosé, on s’en fiche, ou même de l’eau, une bonne cuillérée à soupe de concentré de tomate, ajoutez du liquide, pas trop et laissez mijoter pendant une trentaine de minutes.
A faire la veille et réchauffer le lendemain.
Inutile de vous décrire le reste, vous avez compris et faites à votre humeur… Chacun ira de sa touche.

Evidemment, un filet d’huile d’olive avant de servir c’est pas mal, plus une pincée de piment d’Espelette ou de Cayenne très fort, mais avec ce dernier, faites attention, nous ne sommes pas des bagnards tout de même !

La pêche à la Piazzona fut belle et bonne, j’ai d’autres projets gourmands qui sommeillent dans un coin de ma tête…

9 Comments

  1. En effet, il y a belle lurette que je n’avais senti l’odeur de la mer en recevant les produits de la pêche…
    La vie est un régal.
    Merci M.A, bonne soirée.

  2. La mer est loin de chez moi, mais la gourmandise m’en rapproche ! De plus l’odeur de ce plat sympathique (que je connais) arrive jusqu’à travers les Alpes, c’est dire si il est bien préparé !

    1. Bonsoir Dominique.
      Merci de voyager sur mon bateau.
      J’ai posté un commentaire sur votre blog, je ne l’ai pas retrouvé, sans doute ai-je mal manœuvré, dommage si c’est le cas.
      Bonne soirée.

      1. Je viens de regarder dans les commentaires non-encore validés, mais il n’y est pas. Dommage, mais il y aura d’autres occasions ! Bonne soirée !

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