La pissaladière honteuse.

Pourquoi honteuse ?
Vous ne voyez pas qu’elle est toute rouge de honte !

Elle savait qu’elle serait huée, chahutée, qu’on aurait crié à l’imposture :
Quoi, ça une pissaladière ! Ça va pas non ?
Alors elle a rougi d’avance.

Mais mon pauvre, nous sommes en confinement.

Il fallait une pâte à pizza, la flemme, j’avais une pâte feuilletée.
Des oignons, pas assez, alors j’ai comblé les trous avec un poivron triste qui avait envie de passer à la poêle avec les oignons puis au four.
Des anchois, plus non plus.
Des olives, oui.
J’ai eu du mal à garnir ma pâte. Pas assez d’essentiel…

Bon, ça nourrit son homme.

Quoi ? Vous persistez, rien à voir avec la vraie pissaladière ?
Je le sais, je viens de le dire.
Ah, vous êtes un puriste, un inconditionnel du chat est un chat, eh bien puisque c’est comme ça, je vais ajouter deux œufs !

Vous voyez comme elle est étonnée, elle en louche presque !

Allo ! On ne vous entend plus, vous n’êtes pas tombé en apoplexie, j’espère.
Tout va bien, ah, vous restez sans voix ?
C’est très bien ainsi, on peut cuisiner à sa guise, tranquille !

Mais vous savez quoi ? La vraie pissaladière, je l’adore !
Grrr… bou… grrr…
Ah non, n’en remettez pas une couche, j’ai déjà tout mangé ! Bonne soirée.

Allez, d’un peu plus près.

L’art de cuisiner les restes et d’étirer un récit avec trois fois rien.
C’est toujours ça de fait et de dit 🙂
Je suis un imposteur et je me porte bien. 😉

4 Comments

  1. Cette tarte est très appétissante même si tous les ingrédients ne sont pas dedans, on va dire que c’est la patte du maître pour les ajouts ^^

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