C’est en regardant ces images de bovins qui datent de quelques années que l’expression a surgi dans mon esprit.

Un coup d’œil au dictionnaire pour trouver l’origine de l’expression, nous apprend qu’au XIIe siècle « paître » signifiait nourrir un animal.
S’ensuivit une évolution progressive : « envoyer paître » puis « envoyer au champ » ou « envoyer promener »… Au pré, je suppose.
Cette dernière assertion « envoyer promener », à l’origine pleine de bonnes intentions, a progressivement viré au vinaigre, puisque de nos jours, on l’inflige pour congédier, rejeter ou se défaire de quelqu’un.
Et comme elle était synonyme « d’envoyer paître » cette dernière a pris le même sens.
Voilà comment voyage dans le temps le sens des mots et des expressions.
Si l’on me commande un jour d’aller me faire voir ailleurs en m’envoyant paître, je me souviendrai de ces vaches qui paissent tranquillement dans un pré verdoyant.
J’aurai l’impression d’être entouré d’herbe bien verte et d’innombrables fleurs de toutes les couleurs.
Hélas, je ne suis pas herbivore mais il m’arrive de ruminer, ce qui signifie que je le prendrai plutôt mal.
Ça va de soi.
Même si l’on est un brin philosophe, on n’en reste pas moins du genre humain.







