Le blanc coquelicot.

L’appel du coquelicot.

Puisque la terre est bleue comme une orange selon Paul Eluard, pourquoi le coquelicot ne serait-il pas blanc comme l’anthracite ?

Ce jour-là, je débarquais dans un champ de coquelicots.
Je passais de l’un à l’autre cherchant un angle intéressant, une vue originale sur un fond de ciel bleu en me couchant dans l’herbe, sur le dos.
J’avais le choix pour ne pas tomber dans la banalité d’un coquelicot qui ressemble à un autre coquelicot.

Quelques mètres plus loin, je fus surpris.
Des spécimens isolés du genre albinos, présentaient des pétales froissés, ténus comme du papier à cigarette.
C’était la première fois que je rencontrais une corolle de soie blanche dans le genre papaver.

Les fleurs, à peine épanouies, subissaient déjà les assauts des œdémères aux élytres vert métallique, friandes d’étamines fraîches.

Œdémère mâle aux cuisses bodybuildées.
On dirait un coquelicot délavé, légèrement rosé, tout droit sorti d’un essorage à la machine.
Femelle œdémère aux cuisses fines.
Coccinelle et clairon des abeilles sont déjà à l’affaire sur le plantain…
Une fin de coquelicot.
Dans les branches basses – qui rasent le sol – d’un noyer.
Après la pluie, au milieu de la lunaire. (Monnaie du pape déjà en pièces sonnantes et trébuchantes)

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