Vision.

C’est en regardant une touffe de fleurs jaunes, sans doute de la famille des pissenlits, que m’est venue instantanément le mot « virus » à l’esprit. J’ai failli titrer « Virus ».

Comme la fonction créé l’organe, l’actualité imprime une vision.
Rien ne me prédisposait à imaginer le pire dans une floraison rayonnante, à l’or dominant.
Je suis resté rêveur un bon moment, j’imaginais la planète Codvid-19 gravitant autour de la terre à proximité de la lune.
Une planète froide, plongée dans une lumière blafarde le jour et lugubre la nuit.
Une planète sans importance que l’on imaginait insignifiante, sans intérêt, inutile.
Une planète qui tourne inlassablement dans l’espace sans éclat, que l’astronome attiré par les étoiles qui scintillent, boude.
Son télescope braqué sur les astres qui clignotent et brillent au firmament comme un virologue se soucie peu d’un virus qui dort, tranquille dans son coin.
Un virologue préoccupé par la traque du virulent, l’actif virus générateur de forte fièvre.
Le voilà servi par la force des choses.

Sur la planète Codvid-19, le monde viral sommeillait.
Un vent sidéral soudain la secoua comme on tarabuste un essaim…
Les virus échoués sur la planète bleue, partis à l’assaut des humains envahirent le monde.
Incapable de réagir et de faire face, l’homme sans défense et sans armes s’est cloîtré.
Ni action, ni réaction, son salut est devenu repli, une sorte de réflexe répulsif pour stopper la pandémie, le recul et le confinement pour sevrer l’ennemi.
Des barrières et des contre feux pour créer un vide isolant, une sorte de no mans land pour isoler le terrible virus.

Dans quel état sortirons nous de cette guerre ?
Une armée vaincue, défaite, devra se reconstruire.

L’homme tirera de nombreuses leçons de ces ravages inattendus.
Des mises en garde tombées du ciel ont sonné l’alerte à un monde perdu.
Un monde qui fonçait comme un taureau fulminant, toutes cornes baissées, creusant dans sa furie insouciante ses tombes béantes.

Plus rien ne sera comme avant.

Après avoir éprouvé le pire des effets pervers de sa vie débridée, l’homme adaptera son mode de vie ou filera inexorablement vers la fin de son monde.

Sans doute, une longue et pénible convalescence rétablira le bon sens… puis l’incorrigible humain qui se prend pour un divin retrouvera ses mauvais instincts dès qu’il aura oublié l’épisode douloureux.

C’est ainsi, conscience et inconscience se tirent la bourre, elles sont nées d’un conflit et n’existent que par le conflit perpétuel.

La nuit.
Le jour blafard.
La face souriante.
Au crépuscule.

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