Du monde au cloître du jardin.

Humeur.

Au pied du cerisier, on aurait cru jour de scrutin,
Il y avait foule devant le bureau de vote.
Un monde qui papote
Dans l’air frais d’un petit matin.
Les capuchons de moines chuchotent, tête basse,
Le cœur lourd et l’humeur un peu lasse.

Père Lucien a capoté,
A mis son âme de côté.
Les supputations vont bon train,
Dans grand ou petit chagrin.
Chacun confie sa préférence,
Des têtes dodelinent leur différence.

Qui sera le nouveau Père supérieur ?
Père Gustave grand favori au monastère,
Certains doutent qu’il soit le meilleur
A pouvoir mener le ministère.

Les uns méditent,
Les autres récitent…

Le monde est en faillite,
C’est dans les chaumières que l’on cogite…

La fumeterre rouge fait candélabre.
Parfois, le soleil point à l’horizon.
Au crépuscule.
On se confesse.
On plaisante.
Le petit carnaval, on amuse les enfants.

4 Comments

  1. Excellent, j’adore! Il y a vraiment de belles perles sur votre blog!
    J’ai toujours cru dans mon ignorance que c’était une sorte d’orchidées sauvages (à cause des petits points parfois sur la tige) donc non: capuchons de moines, je m’en souviendrai 😉

  2. Capuchon de moine ou gouet.
    Pas plus tard qu’hier, une personne présentait cela sur un site dédié au plantes de Corse, comme étant une orchidée. Les férus du site ont rectifié 🙂
    Merci pour les perles.
    Je suis en train d’écrire « L’esprit sous-jacent », je crois que vous avez déjà tout compris, mais, je dois faire cet éclairage, vous comprendrez pourquoi.

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