Quoi de neuf ?

C’est le calme plat.

Dans la fausse pelouse domine çà et là le bleu muscari.

Même les oiseaux sont au courant et n’osent plus s’approcher des maisons.
Les alentours sont noyés dans le silence, seule la discrète couleuvre apparait puis disparait dans la muraille au gré des rayons chauds. Elle ne semble pas disposée à converser, mais ça c’est habituel, elle n’a rien changé à son comportement. Pas un regard, elle file et se faufile dans les broussailles.
Hier, je l’ai trouvée un peu plus agressive que d’ordinaire, elle s’est dressée d’un coup, faisant mine de s’enrouler autour de ma jambe. Cela a duré une seconde ou deux comme un avertissement sans frais, je venais de la piétiner.
Elle se dorait au soleil, lovée dans l’herbe, je ne l’avais pas vue.
Désormais, je serai plus attentif, je sais qu’elle fréquente les environs.
Oh ! Je suis informé, elle n’est pas venimeuse mais je l’ai déjà vue en grosse colère, dressée, agressive, la bouche menaçante prête à mordre. C’est son moyen de défense lorsqu’elle se croit en danger. Sa révolte ne laisse jamais indifférent, le premier face à face sert toujours de leçon. On ne se promène plus dans le coin sans faire attention.
Elle a élu domicile non loin du bassin.
Les premières grenouilles coassaient dès la tombée de la nuit. Leur chant n’était pas encore au point, j’imagine qu’il s’agissait d’une mise en place de l’orchestre avant les grands concerts publics à la pleine lune.
Le matin, lorsqu’elles auront bien profité de la douceur nocturne, elles feraient bien de se méfier…
La couleuvre jaune et verte de Corse aime bien les cuisses de grenouilles et même le batracien tout entier.

Les giroflées éclatent déjà, un peu partout. Des bouquets orange et jaunes égaient les broussailles et embellissent les murailles.
C’est le silence, seules les couleurs tambourinent leur vacarme visuel de saison.

Bientôt ce sera l’enchantement. La bourrache et la lunaire se maquillent en secret, elles ne tarderont pas à inaugurer le carnaval des nuances enchantées…
Je veille et vous présenterai ce monde nouveau.

La campagne s’éveille à peine, ça claironne et ça fanfare sur les réseaux sociaux…

Demain, on vote et c’est une grosse bêtise. Il n’y avait aucune urgence à maintenir la date du scrutin, les équipes municipales en place pouvaient continuer à gérer les affaires communales en attendant que le coronavirus se calme.

Rien de nouveau dans notre monde, tout est vieux, le bon sens continue à filer.

Lunaire ou monnaie du pape.
La bourrache.
Pour le plaisir, re-lunaire.

Re-bourrache, toujours pour le plaisir.

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