Ben ! C’est une affaire de philosovie, l’envie de vivre !
Dans l’urgence de vivre, on se demande à quoi servent tous ces grammages. Cent cinquante grammes de ceci, cinquante grammes de cela… ce n’est pas ainsi que je fonctionne. Je marche à l’intuition et à l’envie.
Ce n’est pas un problème. Je savais qu’aux alentours de midi, j’allais avoir faim, ça se prépare.
Deux aubergines prenaient le frais au frigo, c’était suffisant pour me donner des idées. Je les ai tranchées à trois millimètres d’épaisseur, vous imaginez que c’est une estimation et non une mesure, je procède à l’instinct. Toutes ces tranches exposées au four, étalées pendant trente minutes environ, toujours au pif, juste pour leur donner souplesse, badigeonnées d’huile d’olive et salées.
Dans le fond d’un plat, j’ai huilé à l’olive, balancé un peu de sauce tomate uniformément, salé, poivré puis déposé mes rouleaux d’aubergine. Chaque tranche farcie de fromage fondant et de chair à tomates ou chair à saucisses, puis roulée et déposée sur le lit (encore un lit, décidément !) de sauce. J’ai versé le restant de « tomateuse » dessus et saupoudré de fromage sec et piquant, râpé.
Voilà, c’est tout, on passe au four et on surveille, inutile de vous prendre par la main pour tout vous énumérer, vous avez compris.
Mon midi était sauvé. C’est ainsi que je procède tous les jours, jamais, je ne suis en panne d’idées.
C’est quoi ça ? C’est la vie, de la débrouille et l’envie de continuer… Je donne de l’importance à chacun de mes pas, après on m’oubliera bien vite.
J’en profite en attendant.