Aujourd’hui, j’ai moussaké !

Moussaker (ou moussaquer si vous préférez) c’est danser une sorte de sirtaki culinaire avec un crescendo moderato, non troppo andante et farinante ! Il faut se calmer durant l’exécution car cela demande du temps et de la patience.

J’avais récolté quelques légumes au jardin, une misérable récolte d’aubergines blanches et noires, quelques « cœurs de bœuf », des petits fruits mais déjà très mûrs pour assurer le côté tomateux de la moussaka maison. Maison, cela signifie réalisée à ma manière sans me soucier de la recette classique. Grossi modo ! Comme disait mon copain de pétanque, c’est suffisant !

La première étape est fastidieuse. Il faut débiter les aubergines en rondelles ou en tranches longitudinales, c’est comme vous voulez. J’ai opté pour les rondelles car on s’empêtre moins en découpant les parts. On sale et on laisse dégorger une bonne heure, on essuie et on frit tranches ou rondelles dans de l’huile d’olive. Je n’ai pas eu cette patience d’attendre, j’ai frit directement, les aubergines sont jeunes et tendres. Ce sont des vrais buvards à huile, vous pouvez laisser dégorger après friture… On réalise la première couche dans un plat à gratin.

L’image de la première couche est ratée, j’ai changé d’appareil, vous ne la verrez point.

La deuxième étape consiste à faire fondre deux oignons hachés dans l’huile de la friture précédente, avec de la viande d’agneau également hachée. On sale, on poivre. J’ai ajouté un peu de cumin pour donner un semblant de crédibilité à mon plat, sinon j’avais l’impression de regarder un remake de « Zorba le grec » sans Anthony Queen. On procède à la deuxième couche. Vous remarquerez qu’il y a quelques morceaux de tomates dans le mélange.

Troisième couche d’aubergines surmontée de tomates. On ressale et repoivre un peu.

La quatrième couche semble curieuse. Il s’agit de pommes de terre tranchées assez fines. Toujours saler et poivrer.

Enfin, on réalise une béchamel (blond roux et lait) parfumée à la cannelle légèrement ou à la noix muscade (J’ai opté pour la muscade). On incorpore du comté râpé et on nappe le plat avec cette sauce.

On passe au four, là, je procède à l’instinct et au visuel.

Il ne reste plus qu’à goûter à midi. J’aurais préféré le réchauffer le lendemain mais bon, il faut bien se nourrir, on ne peut sauter le déjeuner du jour…  

E avvali tocca à vò ! Enfants, nous aimions traduire littéralement : « Maintenant ça touche à vous ! » Si vous voudez et si vous poudez ! Ajoutait une vieille dame corse devenue niçoise.

Faire la cuisine et le fou de surcroît c’est charmant, n’est-ce pas ?

On passe à table… vous ne connaîtrez pas la suite 🙂

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