Image : Quand la fleur de la passion (passiflore) se fait démon.
Cédric Villani a été écarté de la municipale parisienne, à l’ancienne, comme les copains des partis traditionnels, par l’appareil Les Républicains En Marche.
Le président Macron avait crié sur les toits qu’il ferait la politique autrement, son parti fonctionne comme tous les autres. Rien de nouveau au pays nouveau, que du vieux, que de la pratique ancienne.
Certains de mes amis entrés en politique pour filer un coup de main, n’en sortent plus et s’accrochent comme des arapèdes. Que vous soyez scientifique, littéraire ou curé défroqué vous ne résisterez point aux affres politiciennes, elles vous dévorent de l’intérieur jusqu’à vous dénaturer totalement. Cette remarque m’a dicté l’adage suivant : Mettre les pieds en politique c’est comme mettre le pied dans la merde, un temps ça porte bonheur mais ça finit toujours par sentir mauvais.
Villani va-t-il y perdre son âme aussi ? On l’annonce déjà aux régionales pour titiller Pécresse. Un défi qui lui sied à ravir, dit-on pour le flatter. On le dit jeune, malin, intelligent, intéressant, un atout majeur pour viser la présidence de la Région autour de Paris. Se laissera-t-il flagorner sans vergogne ? Finira-t-il par oublier et faire des risettes à ce nouveau challenge servi sur un plateau ?
S’il cède, il aura perdu son âme de mathématicien qui calcule la science exacte. Alors, il calculera la farce, il calculera l’illusion, il calculera la flatterie… L’électeur adore ça, il se plaindra plus tard.
Si Villani se résout à jouer cette comédie, ce sera cuit, archi cuit, ce sera cuicuicui comme le chantent les petits moineaux en quête de grosses miettes.
Rien de nouveau sur la planète Macron, on ne tord pas le bras à la politique, les croque en jambe c’est elle qui les choisit en chantant la salsa du démon…
Alors, même un Cédric à lavallière, à l’araignée, au cheveu long, à la barbe presque fleurie, aura plié devant la politique et ses poly tics… C’est désespérant.