Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil.

Dans la chaleur de mon village.
(Cliquez sur les photos)

 

 

 

 

 

 

Décidemment le thème « Les choses de la vie » dédié à ce blog est épatant. On n’est jamais en panne de trucs et machins à raconter, il se passe tant de choses inattendues à tous les coins de rues et à toute heure…

Jamais je n’aurais imaginé, la veille de mon départ de la ville, qu’advienne une si désagréable aventure. J’avais quitté mon rural momentanément pour faire le plein de médecine, une sorte de contrôle technique un peu poussé pour, dans le meilleurs des cas, dormir sur mes deux oreilles pendant un bon bout de temps dans mon antre de l’Aratasca.

Il est dix-neuf heures et voilà que survient le pépin, assez sérieux, à ne pas prendre à la légère. Les médecins ont terminé leur journée, la clinique est à deux kilomètres environ de la maison. Il faut se rendre aux urgences sans tarder. La voiture est garée tout près sur un emplacement en épi. Quatre véhicules sont stationnés sur la chaussée juste derrière, à moins d’un mètre, impossible de sortir. Coups de klaxon, rien. Il parait que c’est courant un vendredi soir, les gars vont prendre l’apéro, le bar n’est pas loin. Inutile de s’attarder, il faut s’y rendre à pied. Arrivé aux urgences, il est vingt-heures dix, un panneau mentionne urgences jusqu’à vingt et une heure trente. Ouf !

Monsieur, il est trop tard on ne prend plus personne ! Qu’avez-vous ? Ah ! En plus ? Houlala, trop de choses à faire ! Ecoutez, allez à l’hôpital ou revenez demain matin à neuf heures.

Je rebrousse chemin, l’apéro s’éternise, la voiture est toujours bloquée… L’hôpital est à quatre kilomètres environ… on rentre à la maison.

Le lendemain, c’est le départ. Arrêt dans un village pour demander de l’aide dans une pharmacie. Une dame charmante pas stressée du tout, cool, une vraie fée bienfaisante. Je repars avec une tisane. Vous voyez ? Ces choses qui font du bien, à condition bien sûr d’avoir une hygiène alimentaire irréprochable de sorte que vous ne savez pas si votre bien être tient à la tisane ou à votre mode de vie de moine trappiste. Le prix sonnait et trébuchait comme une monnaie lourde. Santa Maria ! Un instant interloqué, sans réaction me voilà sonné, incapable de refuser une si aimable attention. Après le parcours de la veille, je me suis dit, intérieurement bien sûr, « Et si c’était un remède de cheval ! ». Puis franchissant la porte de l’officine, j’ai levé les yeux au fronton pour vérifier s’il y avait bien la devise inscrite en lettres lumineuses « Qui entre ici, ne sort pas sans rien. » Non, il n’y avait aucune inscription de ce genre. Vite fuyons ! Il est temps que je retrouve mon endroit isolé. Le calme me fera le plus grand bien.

Voilà, j’y suis et devant mon ordi, encore pimpant. Pimpant ! pimpant ! je me force à le croire. C’est plutôt pin pon, pin pon… Un peu soulagé tout de même, non pas par la tisane, elle n’a pas quitté sa boîte mais par la volonté de penser que ça ira mieux demain.

On verra, mais demain c’est dimanche, je peux mourir tranquille. Les croquemorts attendront lundi ou mardi.

Elle n’est pas belle la vie ? Oui, c’est pour ça que j’y tiens beaucoup !

En rire aux larmes ou en pleurer ?

 

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