… qui parlent toutes seules. (La force d’une photo).
Photos Edouard Piereschi.
(Cliquez sur les photos)
Aujourd’hui, j’ai reçu cette image affichée en début de texte. Une sorte de coucou venant d’Edouard, un jeune du village que je ne connais pas personnellement. La photo est belle et témoigne d’une soirée digne de celles qui l’on passait chez moi à la Zinella avec moins de convives.
Sans être présent à ce rassemblement villageois, j’imagine que la soirée était conviviale et que chacun se ressourçait en racontant les frasques de naguère, les petits coups en douce sur la Piazzona une nuit d’été, le temps des cerises dans un quartier ou simplement des amourettes secrètes. Une flopée de choses confidentielles et douces que l’on a gardées au fond de son être. Nous avons tous été des gamins, pas plus vertueux les uns que les autres. C’est ainsi que les histoires se construisent pour imprimer une mémoire. La mémoire d’un quartier puis celle de tout un village. Des lieux de rassemblement, des transgressions et des expériences moins avouables qui vous concoctent une originalité. A l’Olmiccia, à l’Insorito, à la Navaggia comme à la Sorba chacun a forgé des souvenirs qui rejaillissent aujourd’hui.
Je les entends : « Mi, tu es là ! Tu te souviens lorsque tu… » Il n’y a pas de mystère, ils ont vécu ce que nous, plus anciens, avons vécu dans le village de notre enfance et de toujours. C’est une histoire qui se perpétue même si les anecdotes diffèrent. C’est le fond qui commande : « Les enfants sans soucis, semu di livia et nous voici ! » C’est ainsi, et c’est dans l’ADN de chaque lévianais.
En regardant les autres images de la soirée, on devine l’ambiance amicale de retrouvailles joyeuses. Le pizzaiolo est aux anges, il sait qu’il va imprimer un autre souvenir heureux. I sciaci di patati, spécialité locale, sont à bon feu, prêtes à croustiller en surface pour épater leur monde : « Mi, sò boni, si senti ancu l’adda e u pevaru, subratuttu ! »
En recevant l’image initiale d’Edouard, j’ai souhaité faire un clin d’œil à tous ces jeunes que je ne connais pas mais dont j’ai connu les familles. Ils s’étaient rassemblés hier soir pour fêter la fin de la Saint Laurent, saint patron du village.
Gardez ce lien et cette amitié entre vous, perpétuez la mémoire de Lévie.
Plus tard, bien plus tard vos enfants et petits-enfants regarderont ces images et diront « Semu di livia, nò dinò ! »
Edouard « un jeune du village » ca va lui faire plaisir ! Bon au tournoi de sixte il faisait quand même plus jeune que d’autres vétérans…