C’est depuis l’île de Beauté que la madone des présidentielles a fait vibrer sa corde maternelle, en ce jour de la Vierge Marie. (15 août)
Elle a choisi l’hôpital d’Ajaccio, de circonstance, où toutes les misères de l’homme sont rassemblées. Les saints et les anges se penchent sur la douleur du monde pour apporter du réconfort sans jamais réussir à éradiquer le mal.
Notre Ségolène royale ou plutôt papale a rendu visite aux différents services pour distiller çà et là quelques vérités bien senties : « Si on l’aide (la Corse) à aplanir les difficultés auxquelles elle est confrontée, on aidera également les autres régions du continent. » puis : « Pour moi, les corses souffrent de la réalité insulaire, les problèmes du continent sont démultipliés. » Il manquait juste les ponctuations des fidèles au fond du couloir : « Amen ! »
Cela n’a pas plu à tout le monde, un journaliste, sans doute d’une autre religion, déclarait : « De l’avis unanime, il y a loin de la coupe aux lèvres entre notre région et la France continentale concernant notamment la problématique des banlieues qui sont à feu et à sang, de la crise du logement qui laisse à la rue des milliers de familles et de l’insécurité urbaine qui créé une inquiétude quotidienne chez les citoyens… Ségolène a rencontré des gens de tous horizons, dégusté des produits du terroir et beaucoup parlé. Mais à part ça ? Bof, vraiment pas grand-chose. »
Si cette personne est athée en la matière, nul doute que sainte Ségolène ne parvienne à lui arracher quelque crédibilité.
La madone, la Sainte Vierge ne se font pas élire. Elles sont élues de Dieu et non des hommes et leur efficacité est toute relative.
Notre chère candidate de gauche vit bien sur terre même avec la tête dans les étoiles. Comme les copains et copines qui briguent le titre suprême, elle nous sert ses incantations… mais : « J’ai décidé de commencer par la Corse cette dernière ligne droite de terrain. » Dit-elle.
Sa fibre maternelle pour les français a pris le dessus et qui mieux qu’une mama Corsica pouvait l’exprimer ainsi : « Je sais que si je suis désignée puis élue, je m’occuperais bien des français. »
Elle le sait. Que Dieu la bénisse !