Le 21 décembre serait la journée mondiale de l’orgasme. Je ne vous dirai pas pourquoi, je n’en sais rien. J’ai lu cela quelque part.
L’homme est un doux rêveur lorsqu’il veut bien s’adonner aux plaisirs de la vie et de la chair. Sans doute, la longue nuit du solstice d’hiver, l’obscurité plus profonde et plus noire dans un froid vif et les étoiles plus scintillantes, sont elles mieux indiquées pour trouver le septième ciel. Ce dernier étage censé vous conduire au feu de tous les artifices qui éclatent puis rebondissent sans qu’on n’y puisse rien. Pim ! Pam ! Poum ! Vrim ! Vram ! Vroum ! Les quatre fers en l’air, la tête déboussolée, le corps désordonné… L’ivresse des sens, de la coordination, du contrôle de soi, lorsque ressorts et boulons sautent dans tous les coins. Désarticulé(e), déjanté(e), égaré(e), perdu(e)…
Heureuse qui comme Alice a pu atteindre le pays des merveilles ! Heureux qui comme Ulysse suivant la douce Alice est revenu plein d’usage et déraison ! Heureux les visiteurs d’étoiles et des trente-six chandelles ! Heureux ces déboussolés d’un instant capables de chanter la « démélodie ».
Douce nuit de partage en oubliant les rois mages et l’étoile du berger. Tous les deux abandonnés, égarés dans les sens à la recherche de manettes et de boutons qui actionnent les corps devenus fusées fusionnées, perdues dans le vide sidéral, traversant les galaxies, ne se souciant plus du nombre de ciels… puis se posent sur un nuage orphelin, léger comme un duvet, redescendent lentement se lover sur la couche de lancement. Tous les deux, humides, vidés, enchevêtrés, s’endorment l’âme en paix.
Demain, 22 décembre, un autre jour, une autre partance, un autre ciel…