d’un plus petit que soi.
Cette morale de la fable « Le lion et le rat », semble d’une vérité absolue pour notre monde d’ici-bas. Elle se vérifie partout. Les patrons ont besoin des ouvriers, les élus des électeurs, les champions cyclistes des porteurs d’eau, les rois de leurs sujets… le pape de ses ouailles. Tout cela semble dans l’ordre des choses, que l’on soit puissant ou misérable, on fait toujours référence à plus petit que soi. On s’arrange toujours. Et même ceux qui se situent tout en bas de l’échelle doivent avoir quelque raison d’exister, bien que cela nous paraisse difficile à imaginer.
Le plus étonnant est que cette morale s’applique également à la transcendance. Il suffit de constater le nombre de religions à la gloire et la défense de Dieu.
C’est surprenant en effet.
Si l’on peut sans risque de se tromper, affirmer : « Pour grands que soient les rois, ils sont ce que nous sommes », on ne peut pas dire la même chose de Dieu.
Et pourtant, les hommes passent leur temps à secourir, défendre et protéger le Tout Puissant. Paradoxal non ? N’est-il pas assez grand pour se défendre tout seul ? A-t-il besoin que l’homme fasse du prosélytisme comme on apporte des voix à son député favori ? A-t-il besoin d’être adoré, vénéré ? Des faiblesses humaines qui ne sont pas à son avantage…
Que serait un Dieu qui nous plongerait dans la contemplation sans les misères d’ici-bas ? Passer l’éternité à l’adorer, le prier, l’implorer, quelle tristesse ! Même pour lui.
Et quelle indigence spirituelle.
L’homme a besoin de garde-fous pour vivre en société et comme chaque chose secrète son effet pervers, la religion ne va pas sans son fanatisme et son intolérance. Le monde et la vie sont fondés sur les contrastes et l’idée de Dieu n’échappe pas à cette règle.
En ce jour du Seigneur prions pour que l’Homme soit sage.
Evidemment, il ne le sera jamais, nous sommes, hélas ou tant mieux, bel et bien sur terre.