Il vaque à ses occupations, on ne le revoit plus depuis sa défaite aux primaires d’EELV.
Lui, si endurci au froid vif, au chaud moite équatorial ou sec des déserts. Lui, ne craignant ni vent glacial, ni bourrasques cinglantes. Lui, tutoyant les nuages à corps découvert ou surplombant les abîmes des grottes, a-t-il succombé sous les regards perçants par-dessus les lunettes rouges d’une Eva Joly ?
On a beau être endurci, on a tous notre talon d’Achille : « Qu’ai-je fait de traverser le Rubicon ? » Il ne l’a pas dit à haute voix, on l’a deviné à sa mine déconfite.
Le temps efface… aura-t-il le cran de revenir vers celle qui lui a infligé une défaite que personne n’attendait ? Est-il marqué au point de s’éloigner sur la pointe des pieds d’un terrain qu’il n’aurait jamais dû fouler ?
Pour l’heure, il doit lorgner vers un sommet plus praticable, mieux adapté à son goût d’aventure car on ne s’aventure pas en politique avec une âme de candide.
Il se ressource au grand air de la montagne pour revenir, peut-être, au bord de l’eau… Pardon avec Borloo. Quitte à se mouiller autant le faire en bonne compagnie d’autant que ce dernier déclare : « Ma conviction est que je peux gagner. »
Attendons que les vacances de M. Hulot se terminent pour en savoir plus.
On n’est sûr de rien sauf que Jacques Tati aurait été inspiré par ce M. Hulot là.
Beaucoup de titres se seraient imposés : « M. Hulot au fond du gouffre » – « M. Hulot voyage en drakkar » – « M. Hulot défile sur les champs Elysées en boots » – « M. Hulot sur la patinoire d’Oslo » – « M. Hulot teste l’omelette norvégienne « … bref tout une série d’aventures jusqu’à « M. Hulot de retour sur la scène politique », le temps de digérer l’échec des primaires EELV.