Ces champignons venus d’ailleurs.
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Comme une réaction atopique* saisonnière, la notion de temps revient dans mes écrits de manière éruptive quittant le filigrane qui la suggère d’ordinaire.
Certains l’ont déjà lu quelque part, c’est une vieille histoire qui date de mon année de sixième. C’était au temps où être à l’école me pesait beaucoup. J’avais douze ans, nous étions au mois de mai et je ne voyais pas le temps passer. J’attendais les vacances estivales avec grande impatience. Je m’en suis inquiété auprès d’un cousin qui était en classe de fin d’études, année du fameux certificat d’étude de naguère, qui me répondit instantanément, sans la moindre réflexion : « Eh ! È mortu Louis XIV passara ancu su mesi ! » (Eh ! Louis XIV est mort –sous-entendu depuis le temps- ce mois passera aussi !) Cette expression anodine en apparence a totalement modifié mon rapport au temps. C’est ce que j’ai nommé depuis « intégrer la notion de temps » et mon aphorisme préféré qui en découle, bricolé à cette mesure : Celui qui a intégré la notion de temps ne se préoccupe plus du sens de la vie et se passe de l’idée de Dieu. Ma philosovie prenait naissance ici.
En pensant de la sorte, je me suis débarrassé des entraves liées au temps. Chaque minute est précieuse pour moi et je fais en sorte de n’en perdre aucune seconde. Tout me profite même lorsque je paresse en laissant filer la trotteuse de la montre à sa guise. Evidemment, le temps n’en a cure, il m’ignore comme il ignore tout le monde mais moi j’ai l’impression de gaspiller ou de profiter à ma convenance. Certains diront que c’est un leurre, je m’en contre-fiche, cela me satisfait. C’est mon fond d’épicurisme.
Lorsqu’on imagine le paradoxe de Fermi, on mesure à quel point la notion de temps est fermée et nous échappe. Ce paradoxe qui tient compte de l’usure de notre planète pour imaginer qu’un jour nous aurons tout épuisé et qu’il faudrait songer à explorer, dès maintenant, « l’ailleurs » dans la galaxie pour que la vie continue.
Le physicien italo-américain Enrico Fermi exprimait ainsi son idée dans les années 1940-50 :
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« la Terre est nettement plus jeune que l’Univers (de plusieurs milliards d’années)
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si des civilisations technologiques extraterrestres existent ou ont existé dans la Galaxie, alors au moins une a développé et entrepris le voyage / la colonisation interstellaire
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or on peut démontrer que la colonisation de la Galaxie ne nécessite que quelques millions d’années
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donc on devrait en voir des traces autour de nous
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or nous n’en voyons pas ! (les histoires d’OVNI sont pour la plupart expliquées par des causes « terrestres » ou « humaines », et les traces dont on parle devraient « crever les yeux » et non pas être de fugitives apparitions)
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… donc …
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l’hypothèse de départ est fausse, et nous sommes la seule civilisation technologique (et probablement intelligente) dans la Galaxie ! »
Voici la source de cet extrait : https://media4.obspm.fr/exoplanetes/pages_theme-vie/paradoxe-de-fermi.html
Ce presque syllogisme semble à la frontière du paralogisme et du sophisme*. Comment choisir ? Allez ! Disons une figure d’une autre galaxie, un sylloparasophisme.
Imaginez qu’il s’agit là de « plusieurs milliards d’années-lumière, dans un rayon de 10 milliards d’années-lumière cela va chercher dans les 100 milliards de milliards de kilomètres ». Comment voulez-vous qu’un simple individu dont la durée de vie est ridiculement courte et incertaine puisse dans son ultra-nano laps de temps de vie, se lancer dans l’analyse de la compréhension d’une idée divine. S’il suffit de croire pour surmonter cet obstacle cela vaut le coup pour gagner la paix de l’âme, à condition d’avoir cette prédisposition à croire plus qu’à savoir.
La loi de la relativité est bien venue pour nous soustraire à ce gigantisme impressionnant hors de portée du commun des mortels. C’est ainsi, que notre vie si courte soit-elle, peut nous sembler une éternité.
J’y veille, je fais tout pour la remplir à ras bord et puis, je m’en irai dans une galaxie lointaine voir si tout ce que l’on raconte ici-bas est vrai. Enfin, je dis cela mais j’ignore si je pourrai voyager si loin et si l’on acceptera ma présence. Je ferai tout ce que je peux pour me faire accepter.
Una volta di piu sò chjachjari ! Une fois de plus ce sont des blagues, rien que des blagues, mais qui font vivre et permettent d’exister.
Portez-vous bien, chantez, il est encore temps !
L’après ne nous appartient pas.
*Atopique=allergique
*Syllogisme=raisonnement juste, paralogisme=syllogisme erroné par ignorance des règles du syllogisme, sophisme=raisonnement faux, qui semble juste en apparence et destiné à tromper (j’ai résumé à minima)
Et si l’intelligence était végétale, là-bas ?
Une tête bien plus sophistiquée que celle du champignon, il faut de tout pour faire une galaxie…