Le chœur des femmes.

Après le cœur des hommes, polyphonie corse, voici le chœur des femmes, le grand cœur des femmes.

C’était le deuxième rendez vous, à une semaine d’intervalle, à l’église Saint Nicolas de Levie où se produisent les chanteurs.
Après les offices, les voix viennent exercer leurs tessitures et si possible charmer, embarquer l’auditoire.

J’ai a…do…ré.

Le monde des lecteurs de ce blog connait mon audition défaillante, je n’entends pas les chants comme les autres. Les mélodies, les voix me parviennent plus ou moins déformées, j’ai donc assisté au concert en mode visuel, c’est ainsi, je me suis adapté à voir ce que je n’entends que partiellement.
Ce fut très surprenant pour moi, car mon petit appareil de poche était en phase et volait à mon secours :
– T’inquiète, je vais te montrer. (J’ai l’habitude).
Un peu poussif, il rendait des images molles, troubles, avec un bouger très marqué, omniprésent dans sa boite magique.
Ce fut presque un miracle au cœur d’une église, ne tenant plus, mon mini compact, très en retard sur les IPhones et Cie, s’est mis au rythme des chants. Il tremblait, se cadençait, bougeait beaucoup, comme s’il avait à cœur de traduire visuellement le chant qui enchantait l’église.
Les applaudissements en témoignaient, et lui en mode fidèle restituait ce qu’il captait.

Le groupe gospel AltriVoce (Autres voix, en traduction littérale) se livrait cœur et âme dans un élan altruiste, adressé urbi, presque écuménique et orbi en cherchant la sortie de l’église.

Ce fut un envol adressé à Armelle.

Un vrai plaisir pour moi, un plaisir que seuls les malentendants ressentent dans leur solitude auditive.

Voici le rendu de mon petit compact :