A ciel couvert et calme
Sans éclair ni tonnerre ni alarme
Par un temps de fouine
Il bruine
A ciel pesant, lourd de nuages
Gros cumulus jusque dans les parages
La pluie fouette dru et darde
Il tombe des hallebardes.
Evoquer la pluie, il y en a pour toutes ses variantes.
Il est possible d’en faire des poésies et même des chansons..
Elle fouette, tambourine, ravine, tombe à bassines, à seaux ou à tonneaux.
Que le froid engourdisse les nuages et la voilà qui musarde dans les airs, à flocons, se précipite à grêle ou à grêlons pour cribler le sol, déchiqueter les arbres, ébranler les tuiles et briser les vitres des autos, faisant une musique de hard rock sur tous les métalliques qui trainent dans les rues.
Dans sa chute ravine, de rigole en ru et torrent, elle arrose, inonde, déborde, emporte tout sur son passage. Creuse ruelles, submerge rues, boulevards et avenues, malmène habitations, détruit ponts, sinistre villages et villes…
La pluie ne choit ni anodine ni incognito.
Légère et fine promenée par le vent, allegretto à gouttes joyeuses à peine tambourinantes, à rideaux serrés secoués par les bourrasques, fouettés, maltraités par la tempête…
Jamais pluie ne laisse indifférent,
Le monde vivant…
