Comment l’oublier ?

C’est notre histoire.

Lorsque j’étais entré à la maternelle, elle me tenait dans ses bras, c’était le début d’une longue histoire et ce ne fut pas une histoire banale.

Pendant mon absence de 24 ans, son mari André, elle et ses enfants ont veillé sur mes grands-parents, puis sur mes parents. Nos familles étaient étroitement liées.
Solidarité était le maître mot en toute évidence et simplicité.
A chaque retour au village, durant les vacances estivales, nous passions souvent nos soirées ensemble c’était l’occasion de relater l’histoire de chaque hiver passé.
Ainsi se construisait la suite du parcours de mes ascendants, comme si je n’avais jamais quitté le fond de ma Navaggia, grâce à leurs récits, j’avais l’impression d’être resté là-bas.

Les malices de la vie ont voulu nous offrir une rencontre originale.
Jamais, je n’aurais pensé qu’en rentrant finir ma carrière en Corse, sans savoir pourquoi ni comment puisque rien ne m’y destinait, j’allais la retrouver dans l’école de mon enfance, elle y poursuivait sa carrière.
A toutes les récrés ou presque, je me dirigeais vers elle pour lui raconter la dernière anecdote qui surgissait dans mon esprit. Dès qu’elle me voyait arriver, elle riait déjà, elle savait que j’apportais un peu de bonne humeur, elle était friande de ces moments qui perpétuaient notre amitié de toujours.
J’avais l’impression que la boucle se bouclait, entre maternelle et fin de carrière dans la même école du village. Nous partîmes à la retraite ensemble, à quelques jours près.

J’allais lui rendre visite assez souvent chez elle, et toujours, elle exprimait sa joie de nous revoir, lorsqu’Annie et moi apparaissions devant sa porte vitrée.
Nous perpétuions les moments heureux, elle riait beaucoup, notre visite la rendait joyeuse.
– Revenez ! disait-elle, je vous attends.

Toute cette joie communicative nous réjouissait aussi, c’était un grand plaisir de venir chez toi passer une bonne partie de l’après midi.

Chère Catherine nous t’aimions beaucoup, repose en paix en compagnie de ton mari André qui, sans doute, patiemment attendait vos retrouvailles.

Ton image restera à jamais gravée dans ma mémoire, notre cher Ambruginu, avec ton départ, vivra sans doute une autre histoire…
Addiu Catalina !

Ces jours heureux…

4 Comments

  1. Era catalina chi ci faccia Manghja é dorma a a scola materna, in cu chjara , ni parlaïa eri in cu i so fidoli mi dispiacci véramenti, chi u so riposu sia dulci 🙏🙏🙏🙏

  2. Merci bcp Simon. Comme tu dis. Elle était heureuse de vous voir. 🙏🙏🙏

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