Charlotte.

Charlotte est une amie de fraîche date.
C’est à la faveur de la sortie de mon premier livre « Au cœur de mon village, mon village au cœur » que nous nous sommes connus.

Charlotte est femme franche, fidèle à ses convictions, à l’humeur sûre et affirmée.
Elle n’est pas du genre à louvoyer, à flatter et encore moins à flagorner, elle dit ce qu’elle pense sans fioritures. On se sent à l’aise dans sa franchise.

De nos jours, les selfies font florès, faciles, faciles, n’importe quel artiste s’y prête volontiers.
Charlotte, sans rien demander, a hérité d’une dédicace d’Erik Orsenna, obtenue de manière très originale, quasiment improbable.

Elle avait su que l’académicien venait au village pour me soutenir et présenter mon livre « A l’ombre de l’école » préfacé par ses soins. Charlotte qui habite un village voisin se montrait très enthousiaste à l’idée d’assister à cette petite conférence. Mon épouse lui avait promis d’aller la chercher.
Nous avions passé une partie de la matinée avec Erik et son épouse, les heures bien remplies, les conversations très denses et le temps filait à la vitesse d’un super jet. Le rendez-vous au musée était prévu très tôt dans l’après-midi de sorte que nous avons zappé Charlotte.

Quelques heures plus tard l’académicien était convié à visiter ma deuxième expo, la première intitulée « A nos pieds, un monde ignoré » se tenait au musée dans la salle de conférence, « Ritratti paisani » dans la rue principale de Levie.
Nous avons conclu cette agréable journée à la terrasse d’un café.
C’est à ce moment précis, qu’Annie, s’écria :
– Charlotte ! J’ai oublié Charlotte !
Elle explique et, séance tenante, téléphone à notre amie pour présenter ses excuses.
Charlotte avait oublié aussi, petit soulagement, elle n’avait pas attendu.
Erik, amusé par la situation, demande le téléphone.
– Je vous passe quelqu’un annonce Annie.
Et voilà notre Erik hilare, déchaîné qui parle à Charlotte de manière très enjouée à ce que je voyais, mais n’entendais rien.
Lorsqu’Annie reprit son portable pour saluer notre amie, cette dernière lui dit :
– Eh bien, il est déchaîné Simon, je ne le savais pas comme ça.
Rire communicatif qui motiva une explication autour de la table.

Annie a tendu un livre à Erik qui le dédicaça sans hésiter à notre Charlotte.
Moins d’une heure plus tard, elle le remettait à qui de droit.
L’amie était ravie de la dédicace inattendue et très méritée.
Cette petite anecdote vaut bien un sourire, sans doute ! Non ?

Ce n’est pas tous les jours qu’un académicien débarque au village et créé ce petit évènement tombé du ciel…

Je tenais à ce clin d’œil adressé à la dynamique Charlotte.
Quoi ? J’ai bien dit « dynamique » et non « dynamite »… 😉

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *