Abracadabrance !
Il n’y a pas de progrès dans l’art, l’artiste d’hier n’est pas comparable à celui d’aujourd’hui ni à celui à venir, demain.
L’artiste ou celui qui se prend pour un artiste, le pense ou le croit, trouve toujours quelqu’un pour le comprendre. Un sensible, un inconditionnel parfois relève en ses œuvres, des merveilles, là où d’autres n’y voient que désolation.
L’art, immense doute pour les uns, grande certitude pour les autres, n’engendre jamais l’unanimité, n’est point une science.
L’art touche l’émotif, ignore l’intellect, l’efface parfois pour ne point encombrer l’émoi.
Il ne frappe pas la réflexion, il remue l’émotion.
Devant un mystère qui soulève l’interrogation, la réalisation artistique force l’émotion surgie d’une incompréhension. On sent, on imagine ce mouvement ineffable caché derrière :
« Je ne sais quoi, mais il y a un truc qui fait crac boum hue ! »
Même chargé de doute, on croit ne pas comprendre ce beau qui nous échappe mais qui existe pourtant.
La signature est décisive pour les amateurs qui cherchent à s’élever au niveau de cette culture qui leur échappe.
Je parie qu’un dessin de maternelle signé Picasso, datant de sa période vert bouteille qui n’existe pas, bon nombre crierait au génie aérien, pur et éthéré, volatil à souhait pour gagner les étoiles.
L’art est partout et nulle part, il est dans le palpitant qui se met à battre soudainement, parfois dans le snobisme ou l’imposture…
L’artiste sait et n’a que faire de votre pensée… Son omniprésente émotion cavale librement.
Il y a des œuvres éclatantes qui sautent aux yeux de tous et d’autres que seuls les initiés du sensible et du mystère sont capables de percer.
Une anecdote au sujet de Dali :
Entouré de journalistes, l’artiste répondait aux questions dans la rue.
Après un coup de flash, un photographe jette l’ampoule au tungstène puis interroge :
– Maitre, c’est quoi l’art ?
Dali écrase l’ampoule, lève le pied et dit :
– L’art c’est ça !
Applaudissements à sa boutade, dite de génie.
Le maître aurait giflé le journaliste, immortalisée sur un cliché, la claque filait à la postérité, une œuvre magistrale définitivement Dalienne.
Ceci n’est qu’une diversion, dérisoire, ainsi je passe mon temps à dire des bêtises qui font sourire certains et enrager les autres. Dans ces moments débridés, on m’appelle Paturel, vous voyez ?
Que votre journée soit bonne, je vous le souhaite mais n’y peux rien 😉
Ici, il pleut, l’automne s’est installé.