Faudra-t-il en venir à frire sa cervelle ?

L’IA, parlons-en.

Mon blog est en perpétuelle évolution.
Il n’y a pas un jour sans l’annonce « De nouvelles extensions automatiques… »
La configuration de ma page change d’aspect sans prévenir.
Les paramètres qui me permettaient d’évoluer tranquillement, sont modifiés de sorte que je ne m’y retrouve plus.
Je dois tâtonner et tâtonner encore, sans savoir si je suis sur la bonne piste.
Beaucoup de temps perdu pour finalement évoluer à l’aveuglette en constatant que je ne maîtrise plus grand chose.
Si l’IA (Intelligence Artificielle) consiste à perdre en route les moins férus d’informatique, je m’en passe volontiers.
« Votre blog évolue », ils le font évoluer sans demander mon avis.
Si au bout du compte l’IA va tout faire à notre place, que deviendra notre plage de liberté ?

Figurez vous, il y quelques jours, j’écrivais un texte qui relate un souvenir ancien (les obsèques de ma grand-mère), au moment de choisir mon illustration en titre, impossible de placer l’image de mon choix,
l’IA me proposait sa version.
Une fois, j’accepte, juste pour voir la nouveauté, sait-on jamais.
Puis, on me signale, si l’image ne vous convient pas, tentez une deuxième proposition de l’IA.
Alors je retente.
L’IA cherche, cherche, cherche, tourne et tourne, j’attends, en pensant qu’elle réfléchit sans trop réfléchir mais se creuse les fausses méninges… puis voilà qu’elle me fourgue une nouvelle composition qui n’a rien à voir avec mon écrit.
J’avais envie de crier :
– Mais de quoi vous mêlez vous ? Laissez moi agir en paix, à ma guise ! Occupez vous de vos affaires pas des miennes !
Je me doutais bien qu’il y avait quelques effets pervers planqués derrière cette création !

Très bientôt nous ne pourrons plus nous servir de notre cerveau, je le vois venir…
Un adage plein de bon sens circulait naguère dans nos quartiers et déclarait ceci :
Quiddu chi si servi di u ciarbeddu di l’altri, u soiu u si pò frighja !
Celui qui se sert du cerveau des autres, le sien, il peut frire !

Voici les images proposées pour illustrer mon récit sur grand-mère, narration qui nous catapultait dans les années 70.

Je n’imagine pas grand-père, à fortiori grand-mère, courir comme un cabri pour sauter sur l’autre rive du ruisseau.
Elle n’a jamais vu la ville, même aussi lugubre, envahie par les oiseaux.
Hitchcock, elle ignorait qu’il faisait du cinéma !

2 Comments

  1. Merci Simon pour ce blog!
    Il sent bon la terre, le village et l’authenticité des sentiments! Tout ce dont on a si besoin aujourd’hui !
    Je viens d’achever la lecture d’A l’ombre de l’école. Après 42 ans de carrière d’enseignante, j’ai pu en apprécier sa justesse et ses immenses potentiels pédagogiques à explorer!
    Enfin du bon sens, de la bienveillance !
    Que dire des qualités de cœur, de la joie et de l’empathie nécessaires à la réussite de la bonne marche de la classe , de la valorisation de chaque élève et de l’acceptation de leur différence.
    Brillant manuel pédagogique.Simon!
    Je n’hésiterai pas à l’offrir à tout collègue épris de l’amour du métier !
    J’adorerais pouvoir en discuter avec vous lors de mon prochain séjour à Lévie.
    Yvonne Maestrati

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