Par monts et par vaux, ici et maintenant mais naguère souvent aussi.
Ça vous étonne ? Cela fait belle lurette que je ne m’étais trouvé autour de la table de mon enfance. Maman terminait aujourd’hui son séjour au village, j’étais invité pour l’occasion, ou plutôt j’invitais à des retrouvailles dans le temps.
Je lui ai porté des figues du jardin. Elle m’a parlé de sa mère avec qui j’allais récolter les marisques (figues). J’avais huit ans. J’étais fier de grimper sur les figuiers pour récolter les fruits inaccessibles. Grand-mère avec son crochet n’y pouvait pas grand-chose. Je savais que j’aurais des figues sèches et des noix à la récré durant l’hiver. Elle nous avait confectionné des sachets en toile bien identifiables. Le verger ne lui appartenait pas, elle devait laisser une grande part au propriétaire et pour prétendre garder cet avantage, il ne fallait pas gaspiller ni perdre grand-chose. C’est à cela que je pensais en la regardant tâter le moelleux de la figue avant de l’avaler.
Ici, grand-père à la bonbonne et père au prizutu pendu au plafond.