J’ai toujours visité le monde en faisant le tour de ma maison ou de mon jardin.
Je globe-trotte dans ma tête, c’est mon imaginaire qui m’invente des contrées lointaines.
Depuis peu, alors que je m’engage sur la dernière ligne droite, me voilà sur les chemins loin de chez moi. Comprenne qui pourra. On m’appelle l’extraterrestre dans mon entourage, ça doit être ça.
J’ai dû perdre quelques centaines de grammes malgré mes longs parcours, ça ne se voit pas et je ne le sais pas car, en parfait extravagant, je boude les balances depuis toujours. On me le dit, alors je le crois volontiers.
Je me balade avec mon petit compact dans la poche, on me prend pour un passant qui passe alors que j’ai l’œil en alerte perpétuelle, je guigne les angles, j’anticipe et je sors mon petit compagnon.
Personne ne se doute que je suis en quête de paysages, que je suis en chasse aux images.
Parfois, je pars en mission très précise avec un matériel plus lourd, trop lourd, lorsque j’ai repéré de quoi satisfaire ma curiosité et mon envie d’apprendre.
Je « macrophotographie » les petites choses que l’on ignore trop souvent. Ces petites choses qui nous disent les grandes choses de ce monde, secrètement. Alors, je deviens très patient, capable de rester à l’affût d’une apparition supposée, pendant des heures, sans bouger. Ce n’est pas un problème pour moi, l’envie de voir et de savoir est bien trop forte pour abandonner rapidement.
J’appelle cela l’amour de la vie.
Très bientôt, je consacrerai une expo à ces petites choses. Nous verrons ensemble cette face du savoir que le philosophe désigne par cette assertion : Il n’y a de science que du caché.
Cela se précise, c’est quasiment prêt, « Curieuses bestioles de nos jardins » s’afficheront devant vous au musée de Levie, prochainement.
En attendant, voici quelques images de mes déambulations de la veille, j’en ai éliminé beaucoup pour ne pas encombrer votre passage sur le chemin de ce blog.
Un jour, j’y retournerai, pour voir le coucher de soleil.