Ah les qararis, ah les qatariens, ah les qatariotes…

Michel Fugain pourrait bien écrire un nouvel hymne au PSG sur l’air des Acadiens.

Les qatariens débarquent avec 150 M€ pour transformer le visage du club de la capitale qui sera méconnaissable lors du championnat 2011/2012.  Ménage à fond, président, entraîneur et joueurs de « banlieue » seront écartés d’un simple coup de plumeau. Une liasse d’euros fait plus de vent qu’un grand coup d’éventail surtout lorsqu’elle est ficelée dans les émirats.

Et dire qu’on a polémiqué sur les quotas pour assister à une arrivée en masse de joueurs étrangers sans états d’âme pour ceux formés sur place. Nombreux, et probablement majoritaires, seront ceux qui vont s’en réjouir. Paris vaut bien une grand-messe le samedi soir au Parc des Princes ou à la Cathédrale Stade de Saint Denis, sans doute ?

L’argent ne fait pas le bonheur mais fait taire les plus diserts. Combien de voix vont s’élever contre cette invasion de joueurs venus d’ailleurs ?

L’homme puissant achète, la marionnette fait le guignol et le spectateur béat se nourrit d’illusions. Le tireur de ficelles, au compte en banque bien fourni, n’a même plus de poches… l’argent ne le quitte pas d’une semelle pour se trouver toujours à portée de parole.

Qu’il est loin le temps où nous partions à 12 dans une traction Citroën noire pour affronter le village voisin balle au pied. Sans montre, avec un arbitre de fortune, nous allions aux 10 buts marqués. Des matches qui, parfois, se terminaient avec la tombée de la nuit. Lorsqu’une vive bousculade nous envoyait à terre, nous étions vite sur pied tels des élastiques, pour ne pas léser l’équipe. Si l’on se tordait de douleur quelques instants c’est que la cheville était cassée ou qu’un os avait quitté son logement. A la mi-temps et parfois à la fin du match, on nous offrait une bouteille d’Orangina maintenue bien fraîche dans une caisse remplie de glaçons. Quel plaisir, d’avaler cette boisson de luxe ! C’est tout juste si nous n’attendions le prochain match avec impatience pour en boire une autre.

C’était aux temps anciens. Il faut vivre avec son époque pour ne pas paraître ringard, dit-on.

Je préfère ma ringardise avec mes plaisirs simples plutôt que vociférer devant la télé pour ou contre des joueurs de luxe, pleins aux as, qui n’ont que faire de nos humeurs et vivent de nos pécules. 

Chacun prend son plaisir où il le trouve, alors ne vous en privez pas si vous adorez le foot.
Le bonheur est tout près, juste devant, sur l’écran de la télé… 


Proverbe arabe du jour.La mort d’une bonne action, c’est d’en parler. Les qatariens sauvent le PSG et laissent jaser sans dévoiler le fond de leur pensée.

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