Une belle plume vient de tomber. Celle qui défendait contre vents et marées celui qui lui a mis le pied à l’étrier, et l’a fabriquée de toute pièce, vient de lâcher prise.
C’était prévisible, je l’avais annoncé à plusieurs reprises, les soutiens de Rama Yade à Sarkozy sonnaient faux. Virtuose de la langue de bois, l’ambassadrice française de l’UNESCO n’en pouvait plus de dire une chose tout en pensant son contraire.
« Bien sûr, qu’il y a des pressions : sur les députés, les élus, sur moi-même. A l’invective, il faut opposer l’élégance et le sens de l’honneur. Tellement de gens sont prêts à troquer leurs valeurs contre des faveurs que je m’honore de rester fidèle à mes engagements. » Ramatoulaye Yade le 16/6 dans lemonde.fr
Ce n’est pas l’impression qu’elle donnait en soutenant Sarkozy tant qu’elle pouvait, quitte à avaler quelques couleuvres sans s’étouffer. « Tellement de gens sont prêts à troquer leurs valeurs contre des faveurs… » N’a-t-elle pas été longtemps de ceux-là ? Ne disait-elle pas deux ou trois jours avant, qu’elle était bien à sa place à l’UNESCO ?
En récupérant une plume, Borloo se sent pousser des ailes et se persuade un peu plus de sa candidature à l’élection présidentielle.
Le chef indien n’arbore plus sa belle coiffure emplumée, tous ceux qu’il avait sortis de l’obscurité commencent à lui faire de l’ombre… On se demande comment il peut encore être grand Manitou et grand Re-Manie Tout.
Son chapeau de chef indien n’est plus d’une prime fraîcheur et ses plus belles pennes menacent de tomber à tout instant.
Il n’allume même plus quelque feu pour envoyer des volutes de fumée à qui pourrait les voir et les comprendre.
Tous ses Sioux partis chez les Comanches ou les Apaches pourraient se mordre les doigts si « Taureau blessé » venait, à la surprise générale, à soutenir François. Il serait bien capable de le faire, sans sortir le calumet de la paix ni déterrer la hache de guerre en se rendant dans le camp des visages pâles.
C’est Jakchi ex Bison Futé vieillissant qui le lui a sifflé.
Proverbe indien du jour : N’attends que des ruades de l’amitié de l’âne et de ceux nés de la dernière pluie sarkozienne.