C’était un 18 octobre au jardin.

Le 18 octobre 2018.

Le bassin était encore rempli d’eau, le jardin vieillissait avant de s’endormir.

Le bassin, vide depuis juillet, offrait cette année là son miroir tranquille au jeu narcissique de la vigne vierge.
La plante, en cours tardifs de rattrapage, nous enseignait la symétrie…
Au crépuscule, un amaryllis, sans doute, cherchait un refuge pour la nuit.
Je traquais la lumière à travers les feuilles de vigne, il jouait à cache cache.
Juste à côté, un artichaut s’arrachait les cheveux et distribuait ses bulbes racinaires au vent léger.
La fleur avait pris grand âge, son cœur absorbait toute la lumière d’un soleil couchant….
Une graine s’amusait à imiter l’araignée, elle attendait qu’un souffle soudait l’emporte au loin pour fonder nouvel artichaut.
Deux vieillards pouffaient en expulsant leurs plus réticentes graines, un souffle rageur, bientôt, les spoliera et annoncera leur trépas…
Dans un coin humide, des petits lutins conversaient discrètement, les nouvelles n’étaient pas très rassurantes, les alentours avaient des allures de Toussaint… Novembre s’annonçait déjà.

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