Ragougnasse, déclinaisons.

La ragougnasse, ainsi dénommée pour afficher son côté dégueulasse, est pourtant un plat délicieux lorsqu’il est préparé avec plaisir et envie de faire plaisir.
En effet, rimer avec grasse, dégueulasse, bourbasse, chiasse et compagnie, ne lui rend pas service pour avoir bonne réputation.

Les variantes sont nombreuses. Outre la base immuable, sauce tomate de fin d’été de préférence, les haricots rouges, pour moi incontournables, on peut varier les autres ingrédients et la viande notamment.
Selon ce que vous avez sous la main ou d’après vos envies du moment, vous pouvez accompagner de boulettes façonnées à votre guise, des mélanges de viande et d’épices de votre choix, ne négligez pas les quatre épices, encore meilleures concassées dans un mortier.
Selon l’humeur, vous pouvez utiliser saucissettes, saucisses de Toulouse, chorizo, saucisson à l’ail, panzetta, vuletta et même salcicettu ou ficateddu lorsque c’est la saison. C’est variable, presque à l’infini, et c’est très bon, finalement.
Parfois, je réalise une ragougnasse de la mer avec des moules fraîches qui s’ouvrent directement dans la sauce, avec des crevettes, avec des calamars mais là, je dérive et m’éloigne de la recette originale, c’est le propre de la cuisine sauvage, intuitive, dont je raffole.
N’hésitez pas. Je vous assure que c’est très bon, je mets peu d’huile, parfois pas du tout, pour la rendre moins grasse, la ragougnasse ! 😉

C’est l’été, voici ce que j’ai cuisiné ces deux derniers jours.

Une belle salade de tomates avec oignon rouge local, concombre, olives noires et basilic. C’est le plat classique que j’ai connu dans mon enfance.

Il y eut des invités de dernière minute, alors des œufs durs sont les bien venus.
D’ailleurs regardez comment ils sont dociles et bien rangés, à la queue leu leu !
Des aubergines façon bonifacienne mais au four pour éviter la friture.
Un œuf, de la chapelure , du fromage râpé (des mélanges), de l’ail, de la népéta, de la mie de pain rassis trempée dans du lait, sel et poivre le tout mélangé avec l’intérieur des mélongines cuites pendant vingt minutes à l’étouffée…
Ça se mange aussi froid.
Il me restait du mélange de farce, je n’ai pu échapper à la friture.
Voilà, voilà et n’allez pas croire que je passe un temps fou aux fourneaux, je suis très rapide et bien rodé à l’affaire. Il me reste beaucoup de temps pour profiter de la vie…

Dès l’entrée de l’automne et les premiers frisquets, je vais essayer une nouvelle recette qui me trotte dans la tête.
Une salade de lentilles avec de l’oignon rouge et de la tomate légèrement compotés, un mélange froid accompagné de menthe fraîche… On verra, on verra le temps venu, c’est encore une idée, je n’ai jamais essayé, il faudra trouver un nom qui fasse envie…


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