Mes classiques de l’été.

A voir l’image en titre, vous imaginez facilement qu’il ne s’agit point de réviser le Cid, Tartufe ou Andromaque. Il fait trop chaud.

En fait, ces deux classiques culinaires, classiques pour moi qui les reconduis d’année en année, ne sont pas si connus que les œuvres littéraires citées. D’ailleurs, ils n’ont même pas de nom, à ma connaissance, il faudrait que je les baptise de manière originale. Un nom latin, par exemple serait sympa, à condition qu’il ne soit répulsif pour la mémoire. Ou alors, un truc du genre « mélongine tomateuse », « mélongine au cœur tendre de bœuf », là, je m’égare.
(Mélongine autre nom de mélongène ou aubergine)

La trouvaille n’est pas très heureuse mais c’est mieux que pas de nom du tout, si l’on exclut « salade ». Quoique « Ratratrouille frisquette » serait pas mal non plus.
Bon, vous verrez, c’est assez long à réaliser mais c’est d’une simplicité lisse comme une peau d’une aubergine.

Voici la recette :

Epluchez les aubergines, à vous de voir le nombre, les débiter en cubes de deux centimètres environ, pas plus, et faites frire dans une poêle avec de l’huile d’olive bien chaude.
Assez rapidement, votre poêle sera sèche car la pulpe de la solanacée est une véritable éponge. Rajoutez un peu d’huile et poursuivez en tournant souvent. Vous verrez, au bout d’un moment, la mélongène rejette le liquide absorbé et vous serez rassuré(e). Ne poussez pas jusqu’à la purée tout de même.
Tâtez vos cubes avec une fourchette ou la pointe d’un couteau et dès qu’ils sont très souples arrêtez la cuisson. Vous verrez, c’est plus long à expliquer qu’à faire. Versez le tout dans une passoire et laissez dégorger.

Pendant ce temps, réalisez une sauce tomate avec des fruits bien mûrs de votre production ou de production locale si possible. (La tomate est un fruit. Ah ! Vous le saviez, pardon !)
A présent vous avez l’essentiel.

Mélangez aubergines et sauce, ajoutez de l’huile d’olive, du sel, du poivre, des olives noires, de l’ail écrasé et du basilic haché ou déchiré. C’est tout.
Mettez au frigo jusqu’au lendemain et servez très froid.
Vous m’en direz des nouvelles, vous allez être surpris !

Le deuxième « classique perso » correspond à l’image qui suit :

Comment nommer cette chose assez variée ? Chiffonnade fruitée ? Concerto pour tomates et brugnons ? Inutile de « l’appeler », de lui donner un nom, ça se mange facilement.

Je préfère réaliser ce plat complet vers la fin de l’été lorsque les brugnons sont moins juteux, facilement détachables en hémisphères par simple torsion, sans en faire marmelade et tout un jus.
Je choisis la variété musquée qui a tendance à sécher et non à moisir. C’est mon avis.

Suivez le guide :

Coupez des tomates en deux selon le nombre de convives, salez, poivrez et déposez une rondelle de mozzarella surmontée d’une feuille de basilic.

Séparez les deux hémisphères des brugnons, comblez le creux avec de la confiture de figues, et parsemez de copeaux de parmesan.

Disposez l’ensemble sur un lit de laitue ou de mâche dans un plat ovale ou rond si vous êtes amateur de foot plus que de rugby, et comblez les espaces avec de la chiffonnade de prisuttu (Jambon cru tranché très fin).

Versez un filet d’huile d’olive sur l’ensemble en tenant la bouteille très haut au-dessus de ce nid de coucous… Coucou ! Coucou !
Vous pouvez ajouter des œufs durs et du jus de citron.

Servez froid.

Voici la version tardive, de mi ou fin septembre :

Accompagnez de figues et de raisin.
Quelques tranches plus franches si la chiffonnade vous semble insuffisante.

Désormais, ces deux propositions deviendront vos classiques aussi.
Vous pariez ?
Maintenant, vous pouvez relire Bérénice de Racine et vous endormir avec le classique sur le nez…
Bonne sieste !

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