Faudra-t-il tourner quatorze fois sa langue dans sa bouche avant de parler ? Par les temps qui courent cela semble tout indiqué. Mieux vaut doubler la mise pour être bien sûr de ne pas dire trop de bêtises.
Je viens de lire une réaction à un article concernant Caroline Fourest et Fiammetta Venner au sujet de Marine Le Pen.
La personne qui s’exprime sous pseudo, j’ignore s’il s’agit d’un homme ou d’une… déclare :
« Heureusement qu’il y a certaines personnes qui font encore du vrai journalisme et qui nous font réfléchir. Et qui plus est ce sont deux femmes, rien de comparable avec le garçon manqué que Le Pen aurait voulu avoir, le pôvre trois filles. Il n’a pas trouvé la formule de générer un garçon. »
Si la vérité sortait de la bouche des enfants, voilà qu’elle émane désormais de la bouche féminine. Ou du moins, ce qui sort de l’esprit féminin est matière à réflexion, sous-entendu : « le mâle ne susurre que fadaises… »
Pour l’heure, les scandales ne sont que l’œuvre de la gente masculine laissant les bonnes paroles et les bonnes intentions au sexe faible devenu fort.
L’auteur de la réaction citée plus haut, poursuit sa réflexion, désormais dopée par l’inspiration féminine, et nous apprend qu’il existe bien une formule pour engendrer le mâle et… mal en a pris au père Le Pen de ne point la connaître.
Bien maigre butin si nos deux fortes diplômées n’ont que si peu inspiré par ces temps de sècheresse. D’autant que le parti-pris, sous-jacent, n’avait point besoin de cet appui pour dire pensée déjà toute faite.
A quoi bon muscler la langue en lui infligeant un jogging buccal toujours plus poussé ? Je crois bien que parole n’a rien à voir avec la bouche mais qu’elle débarque tout droit du cerveau et… selon cervelle puissante ou misérable, les jugements et les idées sortiront à croquer ou à pleurer.
Dicton du jour : Argent fait rage et amour mariage, les deux font les scènes de ménage ou sont bon présage.