Nanette.

Est-ce que ce monde est sérieux ?

Nanette peint.
Elle peint en toute discrétion dans son atelier confidentiel.
Elle explose ses couleurs en toute intimité sans oser les exposer.
Saint Nicolas, sollicité à l’initiative de certains villageois dont Pierre est l’un des moteurs, a révélé un talent qui serait resté dans l’ombre sans cette mise en lumière.

C’est en visitant son stand, qu’elle avait osé présenter, sans doute en toute réserve et toute modestie, que j’ai été attiré par l’une de ses réalisations.
Une explosion cosmique qui m’interpelle et m’expédie dans les galaxies.
Je voyage dans ce monde mystérieux qui nous dépasse et nous attire lorsque tinte l’approche d’une fin de vie.
J’ai été ébloui par ces couleurs en vadrouille, presque en patrouille qui donnent un autre sens à la vision de l’ici bas.
Le jaune m’impressionnait, s’accrochait à la lumière d’une lampe comme la vie invitait à l’envie de vivre encore. J’avais l’impression de me fondre dans un univers intemporel, un univers qui nous attend, brille et clignote comme les étoiles au firmament.

Ce tableau aurait été signé d’un nom prestigieux, le monde aurait accouru avec ses vivats, ses oh ! et ses ah ! d’admiration. Qu’il est bête ce monde !
Le rêve est à portée de voisinage, à la chaumière toute proche qui reste secrète en toute modestie…

Je te remercie Nanette, je rêve devant ton tableau et je suis certain de rêver encore longtemps !