Le droit français est épatant !

Le législateur a tellement le souci de protéger tout le monde qu’il a fini par embrouiller tout son monde.
Les lois sont affinées, affinées jusqu’à être raffinées. De la sorte, comme un produit trop raffiné qui ne possède plus ses propriétés premières, elles deviennent toxiques pour le commun des justiciables.

En voulant protéger victime et coupable, souvent plus coupable que victime, le législateur invente des procédés pour se donner des coups de pieds aux fesses, se liant ainsi pieds et mains. Trop soucieux de la tarabiscote, l’embrouille est au bout du jugement.
Le commun des mortels, dérouté, ne comprend plus rien, les magistrats, pris au piège, n’y comprennent plus rien non plus. Ils jugent selon la loi, infligeant des mois de prison ferme en libérant sur le champ le pauvre condamné, encouragé à poursuivre ses forfaits des dizaines de fois s’il souhaite vraiment connaître l’univers carcéral. Ça se mérite un séjour à l’ombre, diantre !
L’usage excessif des mots vidés de leur sens – du genre prison ferme qui signifie liberté que l’on dit surveillée – tourne à l’absurde et l’absurde est toujours dérangeant.
Les centres de détention sont surbookés, les statistiques déclarent que les juges n’ont jamais été aussi sévères que par les temps qui courent. Si c’est vraiment le cas, il y a du souci à se faire car punir plus pour augmenter le nombre d’agressions en tous genres devient inquiétant. Quelque chose ne va plus.
Ceux qui déclarent et se félicitent de cette sévérité accrue, ne se rendent pas compte du corollaire qui dénonce leur ressenti. Tout ne serait donc que vue de l’esprit ?
Est-ce une bonne idée de mettre à la tête de ce ministère un avocat ? Je pose la question.
Les vieux réflexes prennent vite le dessus. Les effets de manche à l’Assemblée, l’index inquisiteur rythmant les paroles d’évangile pour sauver les meubles, ressemblent beaucoup à des plaidoiries de prétoire. Un ministre de la justice est nommé pour protéger les administrés et non pour démontrer, avouer en terme judiciaire, que tout va bien lorsque cela va mal.

Avec la propension à légiférer sans arrêt jusque dans l’intimité conjugale, on va finir par créer un code pénal des couples en « infraction flagrante de négligence à la jouissance d’une moitié ».
Les pauvres éjaculateurs précoces ont du souci à se faire si l’on venait à les forcer à se retenir ou à apprendre à freiner leurs excès de vitesse. A prendre des cours de rattrapage, pardon de partage ou à se faire coacher afin de ralentir la cavale. Mais attention, ils pourraient bien, alors, faire des découvertes et s’envoler vers d’autres horizons. Si l’on rentre dans ces considérations, on n’en sort plus, si j’ose dire.
La dite compagne frustrée, autorisée à voir ailleurs si la chose est plus verte, plus musclée et plus attentive pourrait être condamnée aussi pour « inattention et insistance coupable lors des premiers ébats » sous entendu, « Elle n’était pas plus avancée, non plus ! ».

Ebats, ébats, ébats… eh bien voilà !
Le débat est sans fin… pauvre petite France perdue qui se croit riche de bavardages…

J’ai entendu quelqu’un dire « Quel rapport la photo ? »
Elle signifie « Retournons à nos basses affaires bien plus reposantes ».

Le petit plus :

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