Aujourd’hui, j’écoutais les infos, la présentatrice déclarait que François Hollande mettait un point final à sa relation avec Valérie Trierweiler et par la même occasion, clouait le bec à la presse à scandale. Ce n’était pas dit aussi clairement mais c’était le coup de griffe à Closer Magazine.
Cela m’a propulsé quarante années en arrière.
En ce temps-là, j’étais tout jeune et suivais une formation assez pointue pour l’époque. J’allais me trouver quotidiennement au contact d’enfants en grande difficulté et devais régler tous mes problèmes personnels pour y faire face utilement. Outre les soirées de mise à l’épreuve, enfermé avec un certain nombre de personnes dans l’obscurité totale pour apprendre à gérer mes pulsions, sollicité par des stimuli engageants auxquels nous devions résister sans jamais dépasser les bornes, nous faisions une sorte d’analyse sauvage qui ne disait pas son nom. Vous imaginez qu’on se laissait aller puisque la situation était fictive tout en étant dans la réalité. Une grande arnaque, un piège monumental qu’il était très difficile d’éviter. Cela nous permettait de pousser plus loin notre conscience du Soi. Parallèlement, je suivais des cours de psychanalyse et d’analyse de problématiques courantes du quotidien.
Un jour, on nous suggérait d’apprécier la situation d’un fait divers ordinaire. Une femme mariée qui rendait visite à son amant, régulièrement, devait traverser un fleuve grâce à un passeur complice, trouva la mort au cours d’une de ses traversées. On nous demandait de dire qui était le coupable dans cette affaire. Dans le groupe qui comportait douze femmes pour quatre hommes, la responsabilité a été portée sur l’amant ou sur le passeur qui avait fait une erreur de navigation. Chacun avait le droit de porter un jugement juste ou faux, peu importait dès l’instant où il était sujet à débat. Je me souviens avoir été le seul à déclarer la maîtresse responsable de ses actes. Elle aimait, c’était son affaire. Elle était, éventuellement, aimée mais rien n’était sûr, seul son amant pouvait en parler. Le passeur faisait son boulot sans qu’il se sente impliqué dans la relation. Au final, il me semblait que la femme était entièrement responsable de ses envies comme de ses actes. Rien, dans la vie ne nous met à l’abri d’une déconvenue, il faut en être conscient et en accepter les conséquences. En dehors de cela, il est permis de tout dire y compris n’importe quoi.
Dans l’histoire qui nous « intéresse » aujourd’hui, ce n’est pas Closer qui a créé l’évènement, c’est François Hollande lui-même. L’affaire ressemble étrangement à celle qui nous avait été soumise sauf que c’est l’amant qui se déplace chez la maîtresse et que le passeur est un agent de la protection présidentielle. Seuls les négationnistes du libre arbitre peuvent déclarer que tout ce petit monde est impliqué et que les responsabilités sont partagées, y compris avec Cupidon et autre compagnie…Que le magazine ait divulgué l’info est une autre affaire : un pâtissier ça pâtisse, un maçon ça maçonne et un journal people ça people. François se savait exposé, d’autant qu’il affichait une première dame à la face du monde entier et s’éclatait avec une deuxième dame plus ou moins secrète.
Certes, ça le regarde si ça l’enjoue, le rend badin, guilleret ou joyeux en privé, il reste, à mes yeux, entièrement responsable de ce qu’il lui arrive.
Les esprits tordus pourraient même avancer qu’il a tout fait pour que ça se sache, histoire de se débarrasser plus confortablement de Valérie et dans ce cas, merci qui ?
Merci Closer Magazine ! Il a fait le boulot à la place du président.
Allez savoir où est la vérité… Ils sont bien malins ces présidents ou alors des naïfs de chez Candide, et dans ce cas de figure, même Voltaire, outre-tombe, ne saurait nous éclairer.
j’ai aimé,et je suis de votre avis,je pensais aussi qu’il avait envie de se debarrasser de valerie,j’ai écouter la julie a la télé,elle a l’air bien malicieuse,enfin je ne cois pas que ce soit pour ces beaux yeux,enfin c’est mon impression.
j’attend toujours avec impatience vos textes,et je me régale.